Le soleil s’étant enfin décidé à darder ses rayons estivaux au-dessus de la Portenawak Republic, où nous habitons, Monlolo l’ours brun, Crapouillette Ière la dragonne à couette, et moi-même, nous avons ENFIN pu passer une journée entière dehors.
Hourra !!!
Nous avons donc préparé la glacière en mode beauf (chips, casse-dalle au sauc’, camembert, pinard et Napolitain) et nous sommes dirigés vers les premières pentes de la montagne locale afin d’assister à une course cycliste somme toute assez réputée et jugée « toujours difficile » par les professionnels. Eh oui, j’aime voir les hommes sveltes et imberbes bander.
Leurs muscles.
Bander leurs muscles (pfff, mon clavier fait parfois des siennes…)
J’aime voir la sueur ruisseler sur leur faciès au bronzage de chouette effraie, leur visage tordu par l’effort intense qu’ils déploient pour me grimper.
Ces cols.
Pour me grimper ces cols (rhâ la la, saloperie d’azerty…)
Bon, ils ont pas trop l’air d’en baver, là, les quatre échappés…
N’empêche.
Et pis t’façons, on s’en fout, on a eu plein de cadeaux de la caravane publicitaire, précédée par un défilé de voitures anciennes, de belles Ferrari et de choppers à 3 roues que chais plus comment ça s’appelle, ces engins de délire !
Y sont pas beaux, eux ?
Crapouillette Ière a récolté moult bonbons, ballons, frisbee, stylos, peluche, casquettes… dont celle blanche à pois rouge du meilleur grimpeur, que je réserve bien évidemment à Monlolo.
On a même eu droit à des gentils coucous des motards, et notamment des gendarmes. Ca fait drôle, on n’a pas l’habitude. Généralement, quand ils secouent la main dans notre direction, on s’attend au pire…
Une fois la caravane passée (et les vélos), les chiens ont aboyé et on est reparti à la Mare par les chemins de traverse (re-ambiance Cabrel comme l’autre jour au grangeon)
Monlolo a alors proposé de monter la madone.
De monter à la Madone (chiotte, ce clavier !!!)
T’as vu, la Crapaude est trop stylée, hein ?
Après une bonne petite grimpette, nous nous sommes reposés à ses pieds, contemplant la nature vierge pas comme moi nous entourant. Ce n’était que senteurs sauvages, gazouillis, bzzz-bzzz-bzzz, flap-flap-flap…
On a raconté pas mal de conneries, aussi, d’où l’air assez affligé affiché par la Vierge (vierge comme la nature ou comme moi, à ton avis…?) qu’on dirait même qu’elle nous menace de nous mettre une fessée.
Et puis le malheur est arrivé, Crapouillette Ière s’est fait piquer le doigt par on-sait-pas-trop-quoi. Elle s’est donc mise à brailler comme un veau, comme quoi son doigt saignait, rhââââ !!!
« – Mais non, regarde, ça saigne pas… »
« – Mais si, regarde !!! »
« – Mais non, y’a rien ! »
« – Mais si, chte dit, regarde, ça saigne en-dedans !!! »
Trop forte, elle ressort spontanément les répliques de « La Traversée de Paris » !!!
Et là, soudain (effet « proximité de la Madone » ?), qui est venu vers nous, comme ça, tranquillement, comme pour consoler ma petite dragonnette ? Un joli papillon. Il voletait tout doucement autour de nous, puis s’est posé dans mes cheveux (ou dumoins ce qu’il en reste depuis mon passage chez le coiffeur hier) (pas au coiffeur, hein, je suis lubrique, mais pas tout le temps), comme pour faire rire Crapouillette Ière et lui faire oublier sa peine, puis s’est posé sur elle, sur son bras, sa main… Quand elle tendait son petit doigt potelé vers lui, il acceptait derechef ce perchoir improvisé…
« – Regarde, maman, il me caresse avec sa trompe… »
Je me suis retenue de lui répondre « Comme Papa avec moi ».
Ca n’aurait tout de même pas été très approprié, surtout quand on met la famille en mode Ricorée !