Toad on the Road: le Lot #1 Gramat-Padirac-Rocamadour

Cette année, pour nos vacances estivales, nous avions donc choisi de partir dans le Lot, dans un triangle Cahors-Figeac-Souillac en gros.

Après avoir étudié la carte pour choisir un itinéraire ni trop long, ni trop cher, ni trop chiant (pas simple mine de rien), posé Crapouillette Ière chez Pépémémé, fait les bagages le matin avant de partir, s’être arrêté acheter le pain, les croissants, du tabac, des magasines, des Haribos et du gasoil (t’as vu comme on est bien organisés ? Procrastinateurs, nous ? Que nenni !), nous avons enfin pu mettre les voiles pour en gros 5 heures de route, passées à rouler dans des paysages où on aurait dit que la main de l’homme n’avait jamais mis le pied (comme dit si bien Antoine de Caunes, mon héros…).

Eh oui, non seulement, j’habite dans un coin paumé, mais je pars en vacances dans des coins plus paumés encore ! Sauvage tendance misanthrope, la Crapaude !

Le plus chiant dans les longs voyages en voiture à travers la riante et verdoyante campagne française, quand t’es une fille, c’est de faire pipi. Ben oui, même étant cambroussienne de souche, j’aime pas faire pipi dehors. Ca ne me rappelle que trop la domination de l’espèce masculine mâle sur nous (et par là même la chanson « Les hommes » de Henri Tachan, qui devrait être enseignée à l’école dans des cours de féminisme de base à l’usage des machos décérébrés) (je pense pas que ça voie le jour un jour…). Et pis disons-le sans ambages, ça gratte les fesses, ça mouille les pieds et j’aime pas que les vaches me reluquent le cul.

Mais je m’égare.

Tout comme en voiture quand je suis toute seule, généralement.

Mais comme Monlolo était là, doté de son cerveau aguerri aux déplacements, fruit d’une longue évolution depuis ses ancêtres Homo, mais surtout Erectus (il vient d’une très bonne lignée…), on a réussi sans trop de difficultés à atteindre la ville de Gramat sur le Causse de Gramat, qui porte bien son nom, celui-là (il se serait appelé le Causse Tique, ou le Causse Ovar, ça aurait été quand même moins logique) (OK, j’arrête, on dirait Ruquier…)

Nous avons donc posé nos valises (ou devrais-je dire nos sacs de voyages obtenus gratos en cadeau à la Redoute ou aux 3 Suisses) au Domaine Bardou, à Gramat, une demeure quercynoise typique super bien rénovée, dans un coin bien à l’écart de la ville et bien paumé sur le Causse. Après un accueil très chaleureux de la famille propriétaire et de leur chienne qui ne pense qu’à jouer à lancelababalle, nous avons pris possession de notre chambre d’hôtes. Ce fut donc un joyeux bordel en 5 mn chrono. On était chez nous, quoi. Et tu sais quoi ? Hein ? Le champ de tir était doté d’un lit de 160, à la tête duquel trônait un grand miroir… Hin hin hin… devine à quoi on a pensé tout de suite ?

Ben que s’il nous tombait sur le coin de la gueule pendant qu’on dormait, on allait avoir mal.

Hein, quoi ? Tu pensais pas à ça, toi ? Vile créature lubrique, va…

Cela étant, le coin était vraiment très agréable. Déjà, il y avait la piscine. Et puis on avait notre petite terrasse, et notre petit salon de jardin.

Mate comme c’est chouette.

Comme tu peux le constater de visu, Monlolo avait commencé le ravitaillement en produits locaux…

60€ la nuit avec le petit déjeuner bien comme il faut. Si tu vas par là-bas, je te recommande vivement l’endroit, d’autant plus que la petite ville de Gramat est au carrefour des 4 grands axes de circulation de la région. Donc très pratique.

Mais après ces considérations pragmatiques, passons aux visites, qu’on a groupées en fonction de leur emplacement sur la carte, pour cette fois (parfois, on regroupe en fonction d’une thématique, de la météo, des horaires d’ouverture…)

En premier, on a donc visité le célèbre gouffre de Padirac, le plus imposant d’Europe avec ses 104m de profondeur.

Ca me rappelle que c’est comme ça qu’on surnommait la secrétaire de l’usine où je travaillais avant d’être instit’…

Bref. Grâce à cet été pourri, et aux bonnes infos du guide du Routard conseillant de visiter le gouffre le week-end car il y a moins de monde, on n’a même pas attendu au guichet, alors qu’en haute saison, il y a au minimum 1h de queue, normalement. On s’est tapé la descente moitié à pied, moitié en ascenseur, le genou foufou de Monlolo commençant à faire des siennes à la moitié des quelques 580 marches, lui rappelant sournoisement les blessures de ses années de footeux.

Arrivé au fond, tu prends une grosse baffe de gigantisme, quand même.

Et t’enfiles vite ta veste car ça commence à être bien humide (re-pensée pour la secrétaire…) et à cailler grave.

Après quelques instants à déambuler dans les premiers mètres de la grotte, tu atteins l’embarcadère où la promenade en barque à fond plat sur la rivière souterraine va commencer. Au milieu des « ooohhh… » et des « aaahhh… » admiratifs de tes congénères touristes, entrecoupés des blagues ruquieriennes du guide conducteur de barque qui fait exprès de faire tanguer son engin pour faire glousser les rombières (libre à toi de te construire l’image mentale cochonne que tu veux…), tu peux admirer des stalactites, dont deux géantes, la Grande Pendeloque  de 60m et la Grande Colonne de 75m de hauteur.

Phallique.

Tu refreines alors à grand peine ton envie de beugler à tue-tête ♪♫ »Laisse les gondoles à Venise-euh !!! »♫♪, et tu atteins alors la salle du Grand Dôme avec sa voute de 94m. Après avoir chopé un torticoli d’enfer, puis débarqué, on part pour une petite balade à pied (encore des marches !) au gré de laquelle on peut admirer des stalagmites en forme de pile d’assiette (les gouttes d’eau tombent de tellement haut que quand elles s’écrasent, elles s’aplatissent comme des crêpes, d’où cette forme particulière). Tu as l’impression de déambuler dans le coeur d’un vaisseau alien tellement ces concrétions minérales ont des formes organiques. C’est bluffant…

Comme les photos sont interdites dans les grottes, et que je suis bien obéissante, ben j’en ai pas (j’ai pas acheté celle vendue à prix d’or à la fin de la balade te montrant toi et tes compagnons sur la barque, prise par des appareils automatiques. Après, chacun ses goûts, moi j’aime pas trop le kitsch). Alors je te laisse aller musarder sur le site officiel du gouffre, où tu peux faire une visite virtuelle. Je te mets également quelques photos piochées sur Flickr prises par un certain « jurveston« .

Giant Magic Toadstools

Layers

Breathe out

Stranger Under a Strange Land

C’est beau, hein ?

Mais c’est pas fini ! Maintenant, faut remonter à la surface! 580 marches, je te rappelle. Alors comme tout le monde, tu fais le malin, tu commences à monter les escaliers, et au premier palier, tu fais comme les autres moutons, tu attends l’ascenseur, où tu t’entasses au milieu d’effluvesméphitiques d’origines diverses et variées (spéciale dédicace à Morue qui comprendra pourquoi) (et toi aussi si tu lis l’article).

Un conseil ? Prends l’ascenseur au début, à mon avis, ça pue moins…

Après cette visite minérale à la Jules Verne, nous avons continué avec une visite un peu plus « mystique », celle de Rocamadour.

Là, on a fait des photos.

Pourries.

Mais avec les apps diverses et variées de l’iPhone, j’ai nommé Instagram et Snapbucket (et aussi Filter Mania et Pixlromatic), on arrive à obtenir quelques résultats intéressants. Je te laisse contempler béatement ces quelques clichés pris conjointement par Monlolo et moi-même.

Fais gaffe, tu baves, là…

Rocamadour est donc ce village accroché aux falaises dominant les gorges de l’Alzou, constitué d’un vieux « quartier du bas », d’une rue centrale aux maisonnettes qu’on dirait sorties du Chemin de Traverse cher à Harry Potter, occupées actuellement par des boutiques diverses et variées au goût plus ou moins sûr, et de moult sanctuaires troglodytes au « troisième niveau ».

Non, ce n’est pas non plus à Pré-au-Lard…

Ce fut un haut lieu de pèlerinage du XIIème au XIVème siècle, car on dit qu’on y aurait trouvé un cadavre intact au fond d’une grotte, qui ne pouvait donc être qu’un saint (Amadour en l’occurrence).

Nous avons préféré musarder le nez au vent que de faire la visite guidée, qui doit néanmoins être intéressante et donner accès à des parties fermées aux promeneurs solitaires que nous étions.

Mais en solo ou pas, Rocamadour se mérite !

Après avoir fait la grimpette qui va du parking gratuit du fond de la vallée à la Porte du Figuier, il faut encore monter les 223 marches du Grand Escalier des Pèlerins pour accéder aux lieux de pèlerinage. Et à genoux pour les plus fervents (on n’en a pas vus, hein…).

De toutes manières, partout où on part en vacances, on grimpe. Même à Chartres, en plein milieu de la Beauce, on trouve moyen de grimper.

M’enfin.

Toujours concernant Rocamadour, je te recommande un resto bien sympa et pas loin, du côté de l’Hospitalet sur la route de Padirac, qui s’appelle Le Roc du Berger. C’est dans un chalet planté au milieu d’une ancienne truffière, donc très ombragée, avec des aires de jeux pour les gosses, une immense terrasse, et une cuisine locale au feu de bois EXCELLENTE et pas chère du tout compte-tenu de la qualité (ils s’approvisionnent chez les producteurs locaux, notamment pour le fameux et bien nommé Rocamadour, « le petit fromage qui rend chèvre ») et de la quantité. En plus, l’accueil est très souriant et efficace et l’ambiance pas guindée pour un rond.

Et sache, pour finir, que non, « Mon amour [n’] est [pas] parti avec le loup dans les grottes de Rock-Amadour ».

Tu ne croyais pas y échapper, tout de même ?

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