Ma fille est née grande prématurée

Ce printemps, Cynthia, Maman bavarde, m’a contactée suite à un commentaire que j’avais laissé sous un article parlant de la prématurité. Sujet que je connais et qui me touche de plein fouet, car Crapouillette Ière est née « grande prématurée » à 6 mois de grossesse. J’ai bien évidemment accepté.

Cela étant, le temps passait, et je repoussais l’échéance de l’écriture de l’article. Je devais me rendre à l’évidence : même si ça fait 5 ans et 1/2, même si Crapouillette n’a aucune séquelle, même si je clame haut et fort que tout va bien et que j’ai digéré tout ça, ben c’est pas tout à fait vrai… Impossible d’écrire en article en « je ». C’est donc sous une forme quelque peu détournée que je vais vous livrer notre expérience, tout simplement pour me protéger. Eh oui, sous ses grands airs grande gueule, la Crapaude est un petit être fragile…

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Rectificatif

En fait, en écrivant, je me suis rendue compte que c’est de la 1ère partie de notre histoire que je n’arrivais pas encore à parler en écrivant « je ». Par contre, au fur et à mesure de la rédaction de l’article, ce pronom personnel – s’il en est – s’imposait naturellement… L’écriture et ses vertus cathartiques…

Je reprends donc la rédaction pour la 2ème 3ème 4ème – et non ! – 5ème fois ! A chaque fois, je me libère un peu plus, mais en combien d’essais vais-je arriver au bout, telle est la question !

Allez, c’est parti ! Mais je te préviens, y’en a une sacrée tartine !

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Il y a 5 ans 1/2, ma vie – et celle de mon entourage – a basculé. Dans le bonheur, mais elle aurait pu tomber dans l’horreur.

Il y a environ 5 ans 1/2, ma fille, Crapouillette Ière, est née, grande prématurée à 6 mois et 4 jours de grossesse. 1kg080 pour 36 cm. Et le jour de sa naissance a failli être celui de notre mort à toutes les deux.

Pour résumer brièvement, on m’a enlevé un kyste de 4 kg (oui, tu as bien lu !) à la rate – et la rate –  après 1 mois entier passé en observation à l’hôpital alors que j’étais enceinte de 4 mois. Puis j’ai eu des complications, de violentes douleurs abdominales, respiratoires et digestives qui n’ont cessé d’empirer, et qui ont été diagnostiquées comme psychosomatiques par le corps médical dans son ensemble, qui m’a bien prise pour une conne, car il s’est avéré que mon diaphragme s’était déchiré, que mon estomac était passé au travers et qu’il s’était nécrosé, le tout accompagné d’un pneumothorax, et avec un bébé de 6 mois dans le ventre.

On m’a opérée en urgence après que j’aie failli mourir – et ma fille avec moi – suite à un arrêt respiratoire. En gros, on m’a ouverte en deux du sternum au pubis, on m’a enlévé mon estomac tout pourri, le duodénum, et mon bébé. On a recousu le bordel, envoyé Crapouillette en réanimation néonatalogique dans un hôpital de niveau 3 à 60 km de celui où j’étais prise en charge en réanimation.

Et ce qui a failli être le dernier jour de ma vie est devenu le premier jour de la vie de Crapouillette, et le premier jour de reste de ma vie, du reste de notre vie à tous : Monlolo, mes parents, ma soeur, ma meilleure amie, ma famille… Le genre de jour qui change une vie à jamais…

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Ma petite Crapouillette est donc née à 6 mois et 4 jours de grossesse, 36cm et un petit kilo,  alors que j’étais inconsciente, entre la vie et la mort. Mon pronostic vital est resté engagé, comme on dit, plus longtemps que le sien. Elle s’est battue dès le début, a bien réagi au Surfactan (un produit qui mature les poumons) et a pu être extubée au bout d’un jour. Comme moi, en fait. Moi qui vivotait en réanimation, sous morphine, pleurant à l’idée de ne pouvoir tenir mon bébé contre moi, de ne pas pouvoir lui apporter l’amour dont elle avait besoin, flippant comme une dingue d’avoir raté le premier contact, me faisant violence et faisant tout pour me reconstruire au plus vite pour pouvoir enfin aller la voir…

Il m’a fallu attendre 15 jours pour cela, pour être transportable et pouvoir supporter le trajet de 2 heures aller-retour. 15 jours durant lesquels Crapouillette ne prenait pas de poids, faisait des bradycardies, a fait une péricardite… Monlolo se partageait comme il pouvait entre Crapouillette et moi-même, m’amenant des photos, des vidéos, qu’on ne pouvait regarder sans pleurer toutes les larmes de notre corps. De mon côté, j’avais enregistré ma voix sur un dictaphone ; des comptines, des histoires, des mots d’amour… que les supers infimières de néonat’ lui faisaient écouter pour préserver le mince lien que j’avais pu tisser avec elle en 6 mois seulement…

Et j’ai enfin pu tenir mon bébé dans mes bras. Je te raconte même pas l’émotion qui m’a tsunamitée… Pas de peau à peau pour cette première rencontre, moi ayant toujours mes 40 points de suture sur le bide, et elle ne maintenant pas encore sa température corporelle. Mais la plus belle rencontre de ma vie.

Au bout d’encore 2 semaines durant lesquelles je n’ai pas pu revoir ma fille, mais durant lesquelles elle a commencé à aller mieux, j’ai pu sortir de l’hôpital, pour partir en convalescence chez mes parents. Compte-tenu de ma fatigue et de celle de mon entourage, je ne pouvais aller voir ma fille que 2 à 3 fois par semaine.

Mais quel bonheur de la voir plus rondouillette, en meilleure forme à chaque fois, de la tenir blottie au chaud tout contre moi, de la voir épouser la forme naturelle des mes courbes, de la voir chercher mon sein dans lequel il n’y avait rien, par contre ! De la voir s’agripper aux poils du torse de son papa, contre lequel elle s’endormait en suçant son pouce… De voir ses progrès quotidiens, de la voir s’éveiller au monde, de la voir maintenir sa température, de lui donner son premier biberon, son premier bain, de lui changer sa première couche ! Toutes ces choses si naturelles en temps normal, et qui sont si exceptionnelles avec un bébé de 1 kg 500…

Quand elle a atteint 2 kg, elle a été transférée dans un service de niveau 2, à l’hosto où elle était née. Petit à petit, les tuyaux, les électrodes ont disparu, nous laissant un peu désemparés, car ne sachant pas encore décrypter les signaux qu’elle nous envoyait sans l’aide des différents moniteurs. Mon état et le sien s’améliorant progressivement, on a enfin pu regagner notre maison, notre foyer, un mois avant le jour où elle aurait dû naitre…

Dès le début, elle a été un bébé exemplaire. Comme si elle sentait qu’elle devait être sage pour que je puisse guérir (ayant cumulé des problèmes de déficit immunitaire après les deux opérations…). Elle a fait ses nuits au bout d’un mois à peine, était réglée comme du papier à musique « grâce » à son passage en néonat’, réclamait à manger à H +/- 10mn… Elle se développait parfaitement bien, était calme et éveillée… Du pur bonheur. Les dents, la marche, la bouffe, la parole… elle a tout fait nickel, ne présentant aucune séquelle de sa naissance grandement prématurée ! Elle a même zappé les angoisses de séparation du 8ème mois ! Je pouvais la laisser à mes parents pour 2-3 jours sans problème pour me reposer un peu, pour qu’on se retrouve un peu avec Monlolo, qui a été énormément affecté par tout ce qui nous était arrivé (d’ailleurs, je pense qu’il faudrait plus laisser la parole aux pères dans ces cas-là (mais Monlolo ne veut pas la prendre, par contre, trop pudique))

Tout se passait donc pour le mieux.

Jusqu’à ses 2 ans 1/2, où elle a commencé à nous faire des crises, à se cogner la tête par terre, dans les murs, dans tout ce qui se présentait, à se rouler par terre, à hurler à en devenir incontrôlable, pour quelque prétexte fallacieux. On nous disait qu’on l’avait trop couvée, qu’on n’était pas assez sévère, qu’on en avait fait une gosse capricieuse, une enfant-roi… Avec Monlolo, pourtant, on avait l’impression d’être stables et stricts, de punir au besoin, d’avoir posé des limites claires… On ne voyait pas où on avait pêché. Notre résistance, notre couple, ont été mis à rude épreuve, d’autant plus que Crapouillette s’est mise à rejeter son père. Elle ne le regardait plus, ne l’embrassait plus, ne l’écoutait plus, refusait qu’il s’occupe d’elle, alors qu’il l’avait fait tout ce temps, ayant pris un congé parental à temps partiel pour s’occuper de nous. Elle lui a même dit qu’il avait qu’à partir dans une autre maison… Quelle violence dans la bouche d’un si petit être… Monlolo s’est donc désengagé de son éducation, étant donné que sa fille ne l’aimait pas. J’ai essayé de lui faire comprendre que c’était un test, qu’elle essayait de voir si elle pouvait pas m’avoir pour elle toute seule… Ca a vraiment été une période très dure…

Puis un jour, nous sommes allés chez le pédiatre pour une visite concernant je-sais-plus-quoi, et là-bas, Crapouillette a tapé une de ses crises habituelles, ce qui a fortement impressionné le pédiatre, qui nous a pris rendez-vous avec un pédopsychiatre. Là, c’est un peu la douche froide… Etant instit’, j’ai su relativiser quelque peu la chose, mais le mot a une forte connotation négative chez les gens « non professionnels de l’éducation » pour ne pas dire « normaux » (rien de péjoratif là-dedans, attassion !). Monlolo a flippé comme un dingue.

Le jour du rendez-vous avec la pédopsychiatre, Crapouillette a de nouveau fait une crise. La pédopsy a donc pu juger « sur pièce » et nous a annoncé que non, notre fille n’était pas un monstre d’égotisme capricieux, mais tout simplement qu’elle faisait de terribles crises d’angoisse, et qu’elle avait besoin d’être rassurée. Crises d’angoisse bien évidémment liées aux conditions particulières de sa naissance, de notre séparation au même moment, de nos autres séparations, notamment à cause de mon hospitalisation pour ses 1 an à cause de mes problèmes d’immunité, de sa peur d’être abandonnée, de sa peur de me voir mourir… On a donc rassuré la petite au lieu de la disputer, et en 2 séances chez la pédopsychiatre, le problème a été réglé !!! Les relations avec son père se sont également nettement améliorées, j’ai enfin pu ressortir de la maison sans qu’elle ne hurle à la mort pendant des heures…

D’ailleurs, Crapouillette était encore en réa néonat’ que la psychologue du service nous prévenait qu’un jour ou l’autre, l’impact psychologique rejaillirait chez Crapouillette, mais qu’on ne savait pas quand ni comment. Ce pourrait être tout de suite avec un bébé anxieux au possible, ou bien par une dépression à l’adolescence… On a eu les crises d’angoisse à 2 ans 1/2.

Par la suite, l’apprentissage de la propreté a été problématique (elle a longtemps fait de l’encoprésie), et encore aujourd’hui, le pipi-caca reste un point de friction (quasiment le seul).

On a également eu un souci au niveau hydratation. Crapouillette était un chameau. Alors oui, un chameau car elle était coquine, mais surtout car elle ne buvait pas ! Elle a catégoriquement refusé de continuer à têter dès qu’on a introduit l’alimentation à la cuillère. Donc dès ses 7 mois, plus de biberon !!! Tout à la cuillère !!! Une horreur ! Je me ruinais en Blédine, en épaississant divers, en yaourts spéciaux, je passais un temps fou à la nourrir à la petite cuillère pour qu’elle ait sa dose de calcium quotidienne… Puis j’ai investi dans une yaourtière et je lui faisais des yaourts au lait infantile… Mais ceci n’a pas suffit à passer les étés, durant lesquels elle se déshydratait, refusant catégoriquement de boire. Je crois avoir acheté tous les gobelets, verres, gourdes, bouteilles, machins divers et variés avec des pailles en tortillons, des dessins, des paillettes… avoir essayé toutes les boissons plus attractives les unes que les autres : que dalle. Elle se laissait déshydrater… Je devais l’hydrater avec la pipette du Doliprane… Puis avec l’âge, c’est rentré dans l’ordre…

Concernant ces deux épisodes, la psy amateuse que je suis y décèle quand même un petit rapport avec les stades anal et oral chers à notre bon vieux Docteur Freud…

La scolarisation a également été un sacré défi… J’en avais d’ailleurs fait un article intitulé « Ecole et larmes« , par ailleurs dans lequel je raconte plus dans le détail les conditions de sa naissance (clique ici ou sur le titre de l’article pour aller le lire si le coeur t’en dis) (tu remarqueras qu’à l’époque, je ne pouvais pas dire « je » !)

Aujourd’hui, à l’orée de son entrée en CP, Crapouillette est une petite fille en bonne santé, sans séquelle de sa grande prématurité. C’est une enfant éveillée, avec un sacré caractère, par contre (mais si elle ne l’avait pas eu, elle ne serait pas là aujourd’hui). Pour le moment, tout va bien, mais je crois qu’on vivra toujours avec une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes, tant les répercussions d’une telle naissance peuvent se faire sentir pendant longtemps.

En tous cas, je tiens à souligner le travail absolument remarquable du personnel de néonatalogie, qui sait entourer nos bébés avec énormément d’affection, d’attention, sans que ce soit de l’amour. Jamais les soignants ne se substituent aux parents, mais font tout pour qu’on puisse tisser le lien avec nos tout-petits. Ils savent créer un climat de confiance primordial, sont accessibles et profondément humains. Et pour ce bon départ qu’ils ont donné à Crapouillette quand je ne pouvais pas le faire, je les remercie du fond du coeur et les assure de ma reconnaissance éternelle…

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Je tiens aussi à remercier Maman bavarde d’avoir mis cette tribune à ma disposition, de m’avoir ouvert cette porte que je n’aurais pas poussée par moi-même…

Quant à toi, Lecteurtrice, si tu as la moindre question, la moindre remarque, n’hésite surtout pas, je serai là !

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Pour en savoir plus :

http://marchedesbebes.fr

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88 réflexions au sujet de « Ma fille est née grande prématurée »

  1. Wow, je suis complètement bouleversée par ton article…

    Ton histoire est terrible, mais tellement belle ! Vous avez fait preuve d’un courage de fou… et en même temps, je crois que quand la vie des êtres qui nous sont chers est en jeu, on se trouve une force jusque là insoupçonnée…

    En tout cas, c’est un beau message d’espoir pour les parents qui sont confrontés à la prématurité (ou au risque).

    Un peu de mal à trouver mes mots, mais chapeau pour ce beau récit 🙂

    • Merci beaucoup pour ton mot, j’espère ne pas t’avoir trop bouleversée, surtout en ce moment ! Je te fais plein de gros bisous sur ton bidou (si tu m’y autorises, hein, mais ils sont virtuels, alors je me permets 😉 )

  2. Ma Charlotte est née aussi prématurément, mais pas dans des circonstances aussi graves. Aujourd’hui elle a 14 ans1/2, une grande blonde aux yeux bleus, les félicitations à chaque trimestre, bref tout va bien. Mais il est vrai qu’on est passé par des nuits sans sommeil durant 3 ans, des périodes pipi caca éprouvantes également, des régurgitations à ne plus vouloir s’alimenter et une maladie de bouveret (palpitations cardiaques pouvant atteindre 230 puls/min) donc hospitalisations régulières, grand ponte cardiologue etc…
    Les docs, on connaît !
    Ce que j’en retiens aujourd’hui c’est un lien très fort… je pense à quelque chose, elle me répond. Je vais mal, elle aussi et inversement.
    Difficile de trouver un équilibre, de couper un cordon qu’on a eu tant de mal à tisser avec une séparation à la naissance.
    biz à vous trois, la famille crapouille !

  3. Je ne peux même pas imaginer tout ce que vous avez traversé, mais vous en êtes plus fort tous les trois, plein de gros bisous ♥

  4. Que dire… Je suis tombée par hasard, il y a quelques semaines, sur une émission de télé qui raconte la vie des services de néonat de trois grands hôpitaux français (Grenoble, Nice et la Pitié-Salpêtrière à Paris)… Bien que n’ayant aucune raison personnelle de m’intéresser au problème des grossesses à risques, et des grands prématurés (si ce n’est -et ce n’est pas rien- le chagrin de ne pas avoir de petits-enfants), je suis fascinée et bouleversée par cette émission… Tout l’amour qui entre en jeu, de la part de tous, autour d’une minuscule Crapouillette pleine de tuyaux, les appareils qui n’arrêtent jamais de sonner l’alarme, l’efficacité remarquable de tous face aux impondérables, les soins dont on entoure aussi les parents… Et un jour la sortie de l’hôpital d’une Crapouillette bien requinquée, l’arrivée de la petite famille enfin dans la chambre qui attendait depuis des mois, avec ses jolies couleurs et ses peluches toutes neuves… La route est longue encore vers une vie tranquille, mais la vie a gagné, c’est le principal!…

  5. Passée également pas le stade néonat avec mon plujeune (dans des conditions bien moins graves) ton témoignage me touche énormément. <3<3<3

  6. olala quel article très émouvant…. de te lire on est touché en plein coeur… je vous souhaite a tous une superbe vie, dan votre mare a crapauds <3<3

  7. Ton histoire est plus que touchante , la vie est parfois un vrai champ de batailles ! Mais Crapouillette et toi vous êtes là c’est le principal , je pense qu’aprés avoir vécu tout ça tu dois vachement relativiser ! Et même si comme tu le dis il y a toujours cette épée de Damoclés , je pense que vous saurez forcément faire face le moment venu ! J’admire votre courage à toi et à ta famille car comme tu le dis tous ces événements font basculer des vies et il faut une sacré dose de courage pour surmonter tout ça et essayer de reprendre une existence  » normal » .
    Et du coup gros bisous à vous 3 parce qu’il faut pas oublier le papa dans l’histoire comme tu le dis , il a vécu tout ça aussi et ça doit être sacrément difficile !

    • C’est vrai que depuis, je relativise beaucoup ! Du coup, maintenant, on me reproche parfois mon détachement, ma légereté, ma futilité, mon jemenfoutisme… Mais c’est plus une question de survie qu’autre chose ! Après ça, on saisit la vie par ce qu’elle a de meilleur, et on apprend à virer tous les tracas inutiles…
      Merci pour ton mot, en tous cas, et je transmets au papa (même s’il n’est pas encore prêt, ni à lire cet article, et encore moins les commentaires, je pense !)
      Bises 🙂

  8. J’ai hésité à te laisser un mot tant ce que je vais noter va sembler d’une banalité sans nom à côté de ton billet, mais je tiens absolument à… je ne sais pas… te dire maladroitement sans doute à quel point tes mots sont forts et ton texte bien écrit.
    Je ne doute pas un instant de la belle famille qui vous entoure, ta fille et toi.
    Je ne doute pas non plus de votre force et de votre sens de la vie.
    Nous avons tous une épée de Damoclès au-dessus de la tête, que nous voyons plus ou moins selon notre façon de voir la vie. Il n’en reste pas moins que vous mordez la vie à pleines dents.
    Beau et long parcours en famille !
    Nathalie

  9. j’ai des frissons partout et les larmes aux yeux… aucun mot ne me vient… j’imagine que ça a été dur pour toi d’écrire cet article. je vous souhaite la plus belle vie qu’on peut souhaiter à tous les 3 et t’embrasse bien fort.

    • Merci, ma Thalie.
      Tu m’étonnes que ça a été dur de l’écrire… Mais je pense que je savais que cet article était une des raisons d’exister de ce blog, qu’un jour, je devrai l’écrire… Maman Bavarde m’a donné cette opportunité (pour pas dire un coup de pied au cul salvateur ^^)
      Gros bisous !

  10. La force et l’émotion qui se dégagent de là sont particulièrement intenses. Du coup, impossible de dire autre chose que « waouh. » Pour ta force, ton courage, celui de ta fille, celui de ton Homme, pour avoir remonté si bien cette pente terrible, pour être cette jolie mare pleine de vie aujourd’hui.
    Des bisous pas baveux, un peu springstiniens, parce que là aussi, le Boss dirait « waouh » (mais avec l’accent et la voix rauque)

    • Oh la la, ben si le Boss dit Whaou avec sa voix rauque, je réponds plus de rien, moi ^^
      N’empêche qu’il m’a aidé à supporter les longues journées d’hôpital, Bruce…
      Bises, merci pour ton mot ♥

  11. Et bien quelque belle article, j’irais meme jusqu’a la nouvelle autobiographique .
    Que dire c’est beau, c’est touchant, c’est bien ecrit et ca irradie d’amour . J’aimerais etre capable de me livré a peu pres aussi bien sur mon blog .
    Bravo pour ton ecrit et pour ton combat (votre combat a tout les trois ).
    Je vais pas te tartiné un commentaire plus long .
    A si quand meme, merci .

    • Merci beaucoup pour ton comm’, pas trop long du tout ! C’est une des premières fois où je me livre autant sur mon blog, car c’est pas facile, quoi ^^
      Encore merci pour ton mot, bises 🙂

  12. Merci de partager ces moments de vie. Un fragment de verre, aux multiples facettes, c’est ça.

  13. je suis toute emue de ton histoire, quel courage… et quelle chance aussi que tout se soit bien terminé meme si comme tu dis, il y a cette épée de damocles… tu as tellement bien decris ton histoire, bravo pour votre courage…

  14. Je suis tout émue par ton parcours….Et franchement vous êtes des battantes !!!
    J’ai moi-même une histoire lourde avec la grossesse et la maternité (chacune son histoire) mais au final quel bonheur !! C’est tout ce que je vous souhaite!! merci de ton témoignage !! Comme tu dis pour toi c’est surement libérateur et pour nous autres lectrices et bien cela nous fait découvrir d’autres facettes. 😉

    • C’est vrai que chacune a son histoire, forcément unique, parfois difficile… On apprend mieux à capter le bonheur là où il se trouve à travers ces épreuves ! Merci beaucoup pour ton mot, à bientôt 🙂

  15. Ton histoire est belle mais si dure …
    Ma maman est née dans les années 60 alors que ma grand-mère en était à 6 mois de grossesse également. Elle pesait 1 kg, soit une boîte de sucre … depuis, dès que je suis au supermarché et que je prends du sucre, je pense au poids de ma maman à la naissance …

    • Ah oui, la fameuse boite de sucre ! Ca me fait pareil… Perso, c’est surtout quand je vois les habits pour les poupons Corolle, par exemple, avec leurs vêtements en 36cm… Je me dis que j’aurais pu habiller Crapouillette avec quand elle est née…
      Merci beaucoup pour ton mot, à bientôt 🙂

    • Oh la la, ma pauvre ! Mais faut pas venir sur mon blog quand on est enceinte ! C’est comme Doctissimo quand on est malade, ici ^^
      En tous cas, merci pour ton mot, et plein de bisouilles ♥♥♥

  16. mon Dieu mais quel épreuve, ma belle je ne savais pas!dur de lire que tu as faillit y rester aussi, dur de lire tes mots, ont y ressend encore beaucoup de douleurs.
    Je suis tata d’un grand préma qui sort demain de l’hopital, né avec 1250kg et 36 cm aussi à 7 mois et demi par contre mais petit bébé, probleme d’alimentation au niveau placenta, je connais la frayeur, on a grave flipper pendant un mois. Maman aussi d’un préma, mais bon un bébé de 3kgs à 7 mois et demie c’est plus un préma on est d’accord hein, par contre il a eu beaucoup de problemes de santé lié à sa prématurité aussi, meme si cetait un gros bébé. bref….comment dire, on est heureux qu’ils soient là n’est ce pas, que ça soit derrière nous, le reste ne compte plus! gros bisous

    • Oui, j’avais lu ton mot concernant ton neveu, ça m’avait rappelé plein de choses…
      La prématurité est vraiment un sujet complexe, car fonction de l’âge, du poids, des problèmes rencontrés par la mère et/ou l’enfant… Même si les chiffres se ressemblent, les histoires sont uniques et les comparaisons impossibles… Il me semble que j’avais lu un de tes billets parlant de ça, et il m’avait beaucoup touchée également.
      Merci pour ton mot, en tous cas, et gros bisous ♥

  17. Je suis très émue par ton article…
    Sans du coup savoir dire quelque chose d’intéressant qui vaille la peine de laisser un commentaire.
    Mais je voulais juste te dire que ton histoire touche vraiment une personne de plus.
    Bravo à vous, vous semblez être formidables.

    • Merci beaucoup pour ton mot. Pis t’as bien fait de laisser un comm’, comme ça j’ai découvert ton blog, et j’aime bien !!!
      Gros bisous, et courage pour l’épreuve que tu affrontes en ce moment (perso, j’étais au tire-lait dès que j’ai pu encore en réanimation,mais j’ai jamais rien eu ! Du coup, Crapouillette a été nourri avec le lait de maman donneuses, et du coup, elle est jamais malade avec le merveilleux cocktail d’anticorps qu’elle a ingurgité à ses débuts !!! Essaie de pas te faire trop de mourron pour le bib’, les bonnes choses, il les a déjà eues, et le bib’ ça peut être un moment sympa par la suite quand il apprendra à le prendre seul, à jouer avec… Pis il y découvrira de nouvelles saveurs ! Bon je suis peut-être un peu maladroite dans mes mots, mais le coeur y est ♥♥♥)

  18. Bon, ben voila, j’ai chialé… Nathan aura 8 ans dimanche. Nathan est né avec une malformation cardiaque opérée à l’age de 8 mois décelée à la 2ème écho. Je crois qu’on se remet jamais de ces choses là et j’ai toujours les larmes aux yeux (quand je chiale pas) rien que d’en parler… Nos petits sont plein de force et de courage. Et comme toi, quand j’écris notre histoire je mets du temps à mettre le « je » dans mon récit. Le besoin de prendre de la distance par rapport à la douleur je pense… Bisous

    • Je me souviens de ton article sur Nathan, pareil, j’avais bien chialé, tellement ça me renvoyait à ma propre histoire même si elle est différente…
      C’est difficile d’écrire sur le sujet, mais c’est assez libérateur… Comme là, je m’épate d’arriver à lire et à répondre aux comms sans chialer !
      (cela dit, les 1ers comms que j’ai lus ont bien fait leur effet…)
      Merci pour ton mot, gros bisous ♥

  19. Je découvre ton blog via la Une d’Hellocoton (félicitations au passage !), et ton article me touche énorément. J’ai accouché (à terme +1j !) de MissChoup’ il y a un peu plus d’un mois, mais étant hypertendue chronique, j’ai vécu ma grossesse avec cette épée de Damoclès « il ne faut pas que je fasse de pic de tension pour pas qu’elle naisse préma ». J’ai longuement regardé les articles sur ces petits petits bébés, essayé d’imaginer, de me préparer, au cas où.

    Finalement, j’ai bien entendu fait quelques pics, j’ai bien sûr eu toutes les versions (on vous fera une césa à 6/7 mois de grossesse, on vous fera aller jusqu’au bout, elle présente un retard de croissance, elle vit très bien votre hypertension, etc, etc). Au final, ils ont laissé les choses faire malgré les divers symptômes, le travail a fini par se déclencher seul, j’ai pu accoucher normalement, seul bémol, MissChoup’ était une vraie crevette, à peine 2.5kg…

    Tout ça pour dire, que ton article représente en fin de compte tout ce qui « aurait pu » se passer pour moi. Je suis heureuse pour toi que ta Crapouillette aille bien aujourd’hui et que toi tu aies pu à travers cet article digérer encore un peu mieux tout cela.

    • C’est dingue, les grossesses, on imagine toujours « le pire de l’autre » en fait ^^ Ma hantise à moi, c’était de devoir rester couchée tout le long de la grossesse. Jamais je n’avais envisagé la prématurité, par contre !
      Heureuse que tout se soit finalement bien passé pour toi et ta crevette rose 😉
      Et maintenant , quand les gens trouvent les bébés de 2.5 kg tout petits, perso ça ne me choque absolument pas ! C’est peu ou prou le poids que faisait Crapouillette en rentrant à la maison ^^
      Merci pour ton mot, en tous cas, et plein de bonheur à vous également 🙂

  20. Ici également grâce à Hellocoton, je découvre un aspect dont personne ne nous a parlé en néonat : les conséquences. Ma MiniN est née avec deux mois d’avance en novembre dernier, de très longues interrogations pendant 4 mois sur son système digestif. Mais depuis que tout est en règle, je dois dire que je considérais tout ça comme fini, quelque chose de lourd, douloureux, mais derrière nous.
    Bref je le garde dans un coin de ma tête et je n’hésiterai pas à téléphoner à la psy du service si le besoin s’en fait ressentir.

    • Oui, je connais, au début, on n’a qu’une hâte : tout oublier pour aller de l’avant. Cependant, je pense qu’il faut y garder dans un petit coin, un peu comme une sonnette d’alarme, à tirer quand on ne comprend pas quelque chose dans l’évolution de son enfant. Et effectivement, ne pas hésiter à en parler au pédiatre, àa la psy du dervice… Les généralistes que j’ai rencontrés sont assez sceptique sur la psuchologie du nourrisson, n’empêche que voilà, quoi !
      N’hésite pas à me contacter si tu en ressens le besoin, bises 🙂

  21. Difficile de parler après un récit si bouleversant… Je ne peux qu’imaginer ce que vous avez vécu et la force qu’il faut pour surmonter tout ça.
    Je crois surtout que das ces cas-là c’est la force de l’amour qui fait tenir, l’amour des tiens, l’amour que tu leur portes.
    Très beau témoignage en tout cas qui montre qu’il n’y a pas de fatalité et qu’il faut toujours y croire !

    • Merci beaucoup pour ton joli mot. Effectivement, on a eu de la chance d’être un vieux couple (10 ans à l’époque!) très soudé, et d’être super bien entourés par une famille aimante, présente, compréhensive… mais qui a énormément trinqué… Mon père et ma soeur en ont fait de la dépression, et ma mère, ça remonte maintenant, fait des crises d’angoisse. Je m’en veux tellement de leur avoir fait subir tout ça, mais en même temps, je sais bien que je n’y suis pour rien… Alors à mon tour, j’essaie de bien les entourer aujourd’hui !
      Bises, à bientôt 🙂

  22. Encore une fois, merci infiniment de nous avoir offert ce témoignage, beau, fort, poignant. Bravo à toi, à Lolo, à Crapouillette. Et plein, plein de bonheur.

    • C’est moi qui te remercie de m’avoir « poussée au cul » comme on dit par chez nous ! Monlolo a enfin fini par le lire, les comms avec, il a beaucoup chialé, mais ça lui – nous – a fait du bien.
      Gros bisous, encore merci ♥♥♥

  23. Je n’ai pas de mots…. Dans ce cas pourquoi laisser un commentaire me diras-tu? Juste parce que j’ai été très émue, on ne se rend pas compte de la chance que l’on a lorsque tout se passe bien !

    • Merci beaucoup, je suis pareille, parfois je voudrais écrire quelque chose sous un article qui m’a touchée, mais je suis maladroite, alors je laisse des petits coeurs.. ou rien…
      Donc ton mot, même court, me fait très très plaisir 🙂
      Merci, à bientôt !

  24. Je sais pas quoi dire mais j’ai quand même envie de laisser un commentaire pour te dire à quel point tu m’as émue !

    Des bisous,
    EnJoy Fashion ❤

  25. Très touchée par ton article..
    Ma petite soeur née en février est également une prématurée.
    Elle n’était pas prématurée de 3 mois, mais d’un seulement, et c’est déjà tellement difficile à vivre.
    Et c’est un bébé adorable mais très angoissé, cela rejoint bien ton témoignage.
    En tout cas, vous avez été très courageux 🙂

    Bisous.

  26. Quelle histoire incroyable… Vous avez été courageux, toi, Tonlolo et ta Crapouillette. C’est impressionnant de voir comment tout peux basculer si subitement, et comment l’on peut s’accrocher pour s’en sortir. Je suis bien d’accord avec toi sur le personnel soignant de néonat’ ; ce sont des gens extras qui sont énormément impliqués mais qui ne se substituent pas aux parents. Chapeau melon bien bas aussi à Tonlolo car il a sûrement du faire preuve de beaucoup de courage pour se couper en deux mais qui devait se sentir bien impuissant face à ta maladie et la prématurité de sa Crapouillette.

    Belle journée Arsinoe ! 🙂

  27. je suis tres emue…. je revis a travers ce temoignage la naissance de gabriel ne a 1020g a 29 semaine. ton temoignage resume parfaitement l angoisse et la situation que nous avons vecue . merci

  28. Ma Crapaude, ma Bonnamie…
    Alors là j’avoue que tu me troues le cul! J’ai bien essayé de te laisser un commentaire rempli d’humour (vaseux, de blonde platine DJ) mais à chaque fois je me trouve trop nulle et je recommence… un peu comme toi pour ton article. Et pis faut dire que c’est pas facile de commenter un tel récit! Bon, donc pas d’humour finalement dans mon comm. parce que ton histoire elle me prend tellement aux tripes que j’en ai bien envie de chialer! Ca fait tout drôle de lire ça… j’en suis toute retournée parce que c’est une putain de sacrée aventure pas drôle du tout… alors chapeau la crapaude pour nous avoir livré un bout de ta vie (je suis aussi allée lire l’autre artcile). Tiens, je t’aime encore plus, va!

    • Hin hin hin, t’as vu comment je sais retenir les gens par les sentiments, gnark gnark gnark !!!
      Meuh nan, j’déconne !
      Il est parfait ton comm’, je suis dans le même cas que toi quand je lis des articles qui me touchent vraiment, je sais jamais comment exprimer ce que je ressens. Pour raconter des conneries, pas de problème ! Mais quand ça devient plus sérieux…
      Merci, en tous cas, et grosses bisouilles 🙂

  29. Ping : » Ma semaine sur la blogo #2

  30. C est avec force courage émotion et cette fois ci avec larmes que je te lis je suis très fière que tu es réussi à cracher tt ça et je sais que c est pas tt beau tt rose tout les jours notre vie a basculer à tous ce fameux jour de 2006 mais moi l horreur à commencer le jour ou tu as été hospitaliser le vendredi j ai ressenti une douleur si grande je sais pas comme si je lisais en toi j ai vécu tte cette histoire à ma manière en soutenant tt le monde mais depuis tt ça je me suis énormément renfermée et je crois que plus rien ne me touche la douleur à été très dur et il y a beaucoup de frustration aussi interdit de voir crapouillette il m’a fallut attendre 41 longs jours pr voir ma crapouillete de nièce et l ai vu 2 min bref pour dire que sa été très très éprouvant physiquement et psychologiquement mais quel bonheur de vous avoir tte les deux je vous aime tant

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