Le bulletin de santé

C’est un fait : j’ai une santé de merde.

En résumé : plus de rate, plus d’estomac et un déficit immunitaire.

L’un dans l’autre (oh oui…) ça fait beaucoup.

Et quand je chope une merdouille pour le moins commune pour le commun des mortels, ça devient vite l’escalade dans la spirale ascendante vers le Mal, comme en ce moment par exemple.

Rhâ-gnagna, quoi…

Cela dit, si le moral n’est évidemment pas toujours au beau fixe, loin de là, il y deux-trois choses qui me permettent de tenir le coup.

1- Ma famille, toujours fidèle ;

2- Ma capacité à tout tourner en dérision, parce que selon le vieil adage du « Barbier de Séville » de Beaumarchais : « Je m’empresse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer. » ;

3- La musique.

Et dans cette dernière catégorie, il y a une chanson particulièrement qui se prête bien à la situation. Elle est de Brassens, le GRAND Georges Brassens, que j’aime tellement et tiens en si haute estime que je ne trouve même pas les mots pour lui rendre un hommage dithyrambique.

Car, si moi je prends un malin plaisir à te concocter, ô fidèle Lecteurtrice, de modestes articles à la con pour me moquer de ma santé, lui en a fait un chef d’oeuvre, que je te livre sans plus attendre.

J’ai perdu mes bajou’s, j’ai perdu ma bedaine,
Et, ce, d’une façon si nette, si soudaine,
Qu’on me suppose un mal qui ne pardonne pas,
Qui se rit d’Esculape et le laisse baba.

Le monstre du Loch Ness ne faisant plus recette
Durant les moments creux dans certaines gazettes,
Systématiquement, les nécrologues jou’nt,
À me mettre au linceul sous des feuilles de chou.

Or, lassé de servir de tête de massacre,
Des contes à mourir debout qu’on me consacre,
Moi qui me porte bien, qui respir’ la santé,
Je m’avance et je cri’ toute la vérité.

Toute la vérité, messieurs, je vous la livre
Si j’ai quitté les rangs des plus de deux cents livres,
C’est la faute à Mimi, à Lisette, à Ninon,
Et bien d’autres, j’ai pas la mémoire des noms.

Si j’ai trahi les gros, les joufflus, les obèses,
C’est que je baise, que je baise, que je baise
Comme un bouc, un bélier, une bête, une brut’,
Je suis hanté : le rut, le rut, le rut, le rut !

Qu’on me comprenne bien, j’ai l’âme du satyre
Et son comportement, mais ça ne veut point dire
Que j’en ai’ le talent, le géni’, loin s’en faut !
Pas une seule encor’ ne m’a crié  » bravo ! « 

Entre autres fines fleurs, je compte, sur ma liste
Rose, un bon nombre de femmes de journalistes
Qui, me pensant fichu, mettent toute leur foi
A m’donner du bonheur une dernière fois.

C’est beau, c’est généreux, c’est grand, c’est magnifique !
Et, dans les positions les plus pornographiques,
Je leur rends les honneurs à fesses rabattu’s
Sur des tas de bouillons, des paquets d’invendus.

Et voilà ce qui fait que, quand vos légitimes
Montrent leurs fesse’ au peuple ainsi qu’à vos intimes,
On peut souvent y lire, imprimés à l’envers,
Les échos, les petits potins, les faits divers.

Et si vous entendez sourdre, à travers les plinthes
Du boudoir de ces dam’s, des râles et des plaintes,
Ne dites pas : « C’est tonton Georges qui expire « ,
Ce sont tout simplement les anges qui soupirent.

Et si vous entendez crier comme en quatorze :
« Debout ! Debout les morts !  » ne bombez pas le torse,
C’est l’épouse exalté’ d’un rédacteur en chef
Qui m’incite à monter à l’assaut derechef.

Certe’, il m’arrive bien, revers de la médaille,
De laisser quelquefois des plum’s à la bataille…
Hippocrate dit :  » Oui, c’est des crêtes de coq »,
Et Gallien répond « Non, c’est des gonocoqu’s… « 

Tous les deux ont raison. Vénus parfois vous donne
De méchants coups de pied qu’un bon chrétien pardonne,
Car, s’ils causent du tort aux attributs virils,
Ils mettent rarement l’existence en péril.

Eh bien, oui, j’ai tout ça, rançon de mes fredaines.
La barque pour Cythère est mise en quarantaine.
Mais je n’ai pas encor, non, non, non, trois fois non,
Ce mal mystérieux dont on cache le nom.

Si j’ai trahi les gros, les joufflus, les obèses,
C’est que je baise, que je baise, que je baise
Comme un bouc, un bélier, une bête, une brut’,
Je suis hanté : le rut, le rut, le rut, le rut !

Il est fort, hein, Tonton Georges ?

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24 réflexions au sujet de « Le bulletin de santé »

  1. Tu as beaucoup de courage en tout cas !
    L’humour est primordial, dans la vie…Et le recul aussi : c’est en lisant des articles comme le tien qu’on se dit qu’on a parfois tendance à en faire trop pour un ptit rhume ou un mal de crâne !!!
    Bisous !

  2. La lune ?

    Avez-vous déjà vu la lune ?

    Pâle et pleine
    J’aimerai l’effleurer en soirée à peine
    Blanche ma reine

    Décrochée de l’horizon, elle est devenue plume

    Sans perdre haleine
    Elle était si belle la merveille châtelaine
    Au charme de laine

    Je l’ai prise à pleine main cette ronde prune

    Devenue un fruit vermeille
    Parfois, je l’a sent au goût groseille
    Qu’elle merveille

    Un jour, Je l’ai déposé dans un tipi aux voiles blancs, hors des brumes

    Elle m’a susurré dans le sommeil
    De conter l’aventure succès à travers le temps où l’on veille
    Chants pour oreilles

    Avez-vous regardé la lune ?

    Adam

  3. euh…j’ai pas bien compris…a travers la chanson, et en plus de tout ce que tu as déjà,est ce que tu essaies de nous dire que tu baises, tu baises, tu baises, ou que tu as chopé des gonocoques???

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