Que ma joie demeure

Non, je ne vais pas te parler du roman éponyme de Jean Giono, mais du spectacle d’Alexandre Astier dont le titre fait référence à la cantate n°147 de Jean-Sébastien Bach, nommée « Jésus que ma joie demeure ».

Oui, j'étais joie

Oui, j’étais joie

Et ça tombe bien, n’est-ce pas, puisque la pièce lui est consacrée.

Consacrée, comme la musique de Bach, compositeur génial de musique baroque sacrée (en opposition à la musique profane, donc) (et donc consacrée dans le sens religieux du terme) (ben oui, faut suivre !) à cheval sur le XVIIème et le XVIIIème siècle.

Ce spectacle, écrit et interprété par Alexandre Astier (le Roi Arthur de sa géniale série Kaamelott) et mis en scène par Jean-Christophe Hembert (le chevalier Karadoc de Vannes dans Kaamelott toujours…) est donc en fait une leçon de musique que Bach nous donnerait à nous, pauvres pècheurs édentés puant du bec, des arpions et le graillon, rassemblés dans la salle de l’école de musique Saint-Thomas à l’occasion de la journée portes ouvertes.

Et ça, pour une leçon, c’en est une !

J’ai appris plein de trucs sur la musique, et en plus, je me suis marrée comme une baleine ! Car OUI, ce spectacle est avant tout drôle. Très drôle. Extrèmement drôle. Voire dangereux pour les zygomatiques tellement ils sont mis à rude épreuve pendant 1h40 (et même un peu plus pour nous, public lyonnais exemplaire, car Mr Astier nous a fait l’honneur de nous faire chanter lors d’un rappel épique, je dois dire. Cela dit, son sol dièse m’a donné du fil à retordre, mais c’est quand même pas grave).

Mais ce spectacle n’est pas que drôle.

Il est également intelligent, et érudit, tant sur la vie de JS Bach que sur sa musique, que sur LA musique en général. Noiresoupe, ma BFF avec qui je suis allée voir la pièce, qui admet humblement n’avoir aucune éducation musicale ni culture classique, m’a avoué avoir quelque peu pataugé lors des passages exclusivement musicaux, mais ceci ne l’a en aucun cas empêché de se marrer comme un bossu (même si elle admet n’avoir certainement pas saisie toute la quintessence de la pièce).

J’ai particulièrement apprécié la leçon sur les musiques du monde, et notamment la musique africaine, qui remet bien les pendules à l’heure… Et écouter Alexandre Astier modifier un petit passage d’un morceau de Bach en le jouant selon différentes mesures au clavecin pour nous montrer la complexité de cette musique est un moment de pur bonheur.

LE clavecin

LE clavecin

Tout comme à chaque fois qu’il joue, remarque. Comme quand il se moque de l’opéra italien, ou qu’il joue de la viole de gambe à la fin, moment particulièrement émouvant.

Car il y a de plus beaucoup d’émotion dans cette pièce, tenant au fait que Astier/Bach évoque le décès d’un de ses enfants (Bach a perdu 10 de ses 20 enfants).

Et dans ces moments-là, on découvre tout le talent d’Alexandre Astier, musicien et comédien accompli, qui tour à tour me fait penser à Louis de Funès dans sa gestuelle, à Bourvil tant il sait nous faire passer en un instant du rire aux larmes, à Charlie Chaplin pour la somme de ses talents (comédien, auteur, réalisateur, scénariste, musicien, compositeur…)

De plus, on ne s’ennuie jamais durant cette « heure-quarante ». Le rythme est soutenu, et surtout, grâce à un subtil jeu de lumière sur la scène épurée, on alterne entre différents lieux, différents moments, différentes « réalités » (on a par exemple accès aux pensées de JS Bach quand uniquement A. Astier est éclairé par une lumière jaune).

Ce spectacle est un condensé de bonheur, en ce qui me concerne. Intelligent, éudit, vif, drôle… En un mot : un chef d’oeuvre (oui, certes, y’en a deux) (de mots).

Ce n’est pas pour rien qu’il a été récompensé par l’Académie Française !

Par ailleurs, ce spectacle est déjà sorti en DVD.

Mais comme Monlolo n’a pas encore vu le spectacle (cet %!*$#@£ n’a pas voulu venir avec moi quand j’ai pris les places, il s’en boufferait les « yôyes » aujourd’hui) (bien fait), je ne l’achète pas encore, en espérant qu’Alexandre Astier rajoute quelques dates de représentation en 2013 ! Car personnellement, je retournerai le voir volontiers !

En attendant, patientons avec la bande-annonce !

Que ma joie demeure encore longtemps après cette représentation…

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Escapade bourguignonne

Comme tu le sais déjà si tu es un fidèle parmis les fidèles, ou comme tu ne vas pas tarder à l’apprendre si tu débarques dans la Mare, j’habite à Troudeballetaoune, qui porte bien son nom.

Et comme si ça ne suffisait pas, je pars en vacances dans des coins plus paumés encore !

Genre cette année, je suis partie dans le trou-du-cul du monde.

La preuve en image :

Mais Monlolo ayant quelques penchants pour des pratiques héritées de la Grèce Antique illicites dans 13 états fédérés des Zétazunis du Sud, j’ai préféré détourner son attention, et ai choisi une chambre d’hôtes près de cette riante bourgade :

En la rejoignant à partir de l’Abbaye de Fontenay que nous venions de visiter (un joyau, sans déconner), nous sommes passés non loin du village ci-dessous.

Personnellement, je trouve que la Bourgogne est une région éminemment sympathique…

Pour rentrer à la maison après notre petit périple, nous aurions pu passer par l’A39 qui traverse le Jura, mais elle passait trop loin de St-Claude et de sa spécialité…

kitschissime

Ben oui, Diantre, il faut toujours garder une certaine cohérence dans les voyages à thème !!!

Cela étant, la Bourgogne est vraiment une superbe région, pétrie d’histoire, de gastronomie et d’oenologie, que je te recommande de visiter. Eh oui, il faut te cultiver, ce serait dommage que tu meures sot !

La Kommandantur !!!

Et pour conclure, je te laisse apprécier à sa juste valeur ce petit poème mnémotechnique enseignés aux écoliers de l’Yonne pour retenir chef-lieux, préféctures et Cie !

J’avais une soif de l’Yonne

Je n’savais plus à quoi l’Auxerre.

Mais étant un homme de Sens

J’y Joigny mon verre de Chablis

Et me dis Tonnerre !

Avallon !

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Toad on the Road

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Eh oui, de lundi à jeudi, je prends la route !

Durant cet intermède bourguignon, vous pouvez bien entendu continuer à laisser des petites bavouilles par là au travers, et bien évidemment tenter votre chance au tournoi du Saint-Sang !!!

Tiens, au fait, si quelqu’un a de bonnes adresses :

– pour manger bon, sympa et pas cher à Dijon un midi ;

– pour se faire un bon gueuleton à prix raisonnable le soir vers Semur-en-Auxois, Epoisses ou Avallon où on couche (je sens que Monlolo va encore me sortir une pratique de derrière les fagots, moi…) ;

ben balancez en commentaire, siouplait !

Alors à vendredi, les z’amis !

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PS : les liens pour le Tournoi du Saint-Sang :

Un jour sur le Tour

L’autre jour, je suis allée voir passer le Tour de France.

Et les courses de vélo qui se muent en grandes fêtes populaires de proximité, j’aime toujours autant que cette autre fois de l’an dernier.

Car déjà, dans les courses cyclistes, et notamment au Tour de France, y’a ça :

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Oui, bon, d’accord, ça ressemble plus à ça, en général…

Mais d’abord, j’m’en fiche, moi, je les aime bien tout minces, car selon la formule mathématique bien connue (formule anglaise donc veille à ta prononciation des initiales pour la comprendre)

L(ZZ) = f [ H(man) x l(car) ]

avec L : longueur, H : hauteur et l : largeur et = f[x] : « est fonction de »

(quant au paramètre P : profondeur, je te laisse imaginer ce que tu veux…)

En gros, la taille de l’engin est toujours proportionnelle à celle de la monture et de son propriétaire. Un grand costaud en Hummer, tu oublies de suite. Par contre, un maigrichon nain à bicyclette… Ben oui, c’est tout petit un vélo, donc… Voilà.

♫ Ar-nold, il a une toute petite quéquette-euh ! ♫

Pis aussi, au Tour de France, non seulement tu paies pas pour voir des sportifs gaulés comme des Appollon et montés comme des ânes de haut niveau mondialement connus en pleine compétition, mais en plus, on t’offre des cadeaux !!! Regarde notre butin suite au passage de la Caravane (et les chiens n’ont même pas aboyé) :

♫ Tagada tagada voilà les Bonbons… ♫

Anne-Laure T., est-ce toi qui ne m’a pas balancé de rondelles de sauciflard, hein ??? ;0)

Eh non, ils ne nous ont pas balancé des €uros, eux…

Bref, autant te dire que Crapouillette était ravie (et nous avec)…

Puis nous avons patiemment attendu l’arrivée des coureurs, en profitant pour ma part pour choper un coup de soleil de compétition, ce qui fait que j’ai désormais moi aussi un bronzage de cycliste…

Et les athlètes sont enfin arrivés ! Nous étions à un carrefour sur une portion plate, mais nous avions bien choisi notre emplacement, puisqu’il se situait peu après le ravitaillement, ce qui fait que les coureurs n’allaient pas à toute berzingue. On a donc bien pu les voir, et notamment le Mayoyonne !!!

Quoi, « Quoi ??? »

Le Mayoyonne ! Le Maillot Jaune, quoi, comme disait Indurain !

Regarde, c’est Bradley Wiggins, en jôôône, comme on dit par chez moi (et pas en « jonne » comme dans le Sud !)

Et en plus, comme c’était après le ravitaillement, on a pu récupérer des musettes !!!

Et même qu’il restait à becqueter dedans !

Crapouillette s’est envoyée la barre de céréales et la pâte de fruits, et Monlolo a mangé les espèces de sandwichs dans les papiers d’alu. J’ai goûté pour voir. Ben c’est pas bon…

Sinon, Crapouillette a eu une belle musette rose juste pour elle, après qu’un photographe de presse à moto (qui s’était arrêté avec son pilote pour pisser un coup satisfaire un besoin naturel) ait traversé la route exprès pour la lui emmener (je te jure). Comme elle va faire sa craneuse avec pour aller à la gym’ l’année prochaine avec sa musette de championne !

D’ailleurs, depuis, la Lampre LSD (euh… ISD, pardon) a été rebaptisée « l’équipe de Crapouillette ».

« Oh, regarde, Maman, y’a un champion de mon équipe rose à la télé !!! »

Ce fut donc une belle journée en famille.

Cela étant, pour la soirée, afin d’intégrer le paramètre « profondeur » dans la formule mathémathique ci-dessus et aussi afin de la vérifier (oui,  je suis une scientifique de formation, la méthode expérimentale, ça me connait – genre je ne crois que ce que je touche), j’avais préparé un menu un peu spécial pour Monlolo.

En entrée, donc : Energie, Endurance et Performance…

Puis, pour le plat de résistance :

Non, ce n’est pas du lubrifiant, vile sodomite, mais de la caféine en tube.

Stimulant et Surpuissant…

Mmmmhhhh…

Pour qualifier MON dessert suite à tout ça, un seul adjectif :

Ce qui fait qu’à l’issue de tout ceci, j’ai pu décerner cela à Monlolo :

Le fameux maillot à pois qui récompense…

… le meilleur GRIMPEUR !!!

Car bien entendu, l’arrivée de cette étape s’est jouée…

… au sommet du col de…

… Luthéruce !!!

Aventures aux bains turcs à Budapest

Ah la la, l’Europe de l’Est… Une grande histoire d’amour commencée avec Prague en République Tchèque (où je rêve de retourner… la plus belle ville du monde…), puis continuée avec Cracovie (Pologne) et Budapest en Hongrie en avril 1997.

Budapest, capitale tentaculaire, où on peut voir le beau Danube pas bleu, la maison de Franz Listz, l’opéra où y’a encore la place ou Sissi faisait sissi (et plein d’autres trucs mais faudrait un blog entier);

où on peut déguster du chou, du porc, et des boulettes de boeuf au paprika qui t’arrachent gentiment la gueule;

où on peut voir des gens jouer aux échecs de partout: dans les parcs, au bistrot, en attendant le bus, et dans les bains turcs.

Oui oui, dans l’eau !

Aaahhh, les bains turcs… une institution dans ce pays où jaillissent moults souces chaudes des entrailles de la terre. Tu penses bien qu’on y est allé !

La première fois, c’était aux bains Szechenyi, où notre accompagnateur avait organisé une rencontre avec d’autres français de notre bus. Mate comme c’est bien…

On s’est prélassé non loin des joueurs d’échecs, évoluant dans les volutes de vapeur, l’eau du bain étant proche de 40° tandis que la température extérieure était de… 0° !!! Le corps au chaud et la tête au frais, tu t’abandonnes totalement. Et de génial, ça devient magique quand il se met à neiger !!! Oui, à NEIGER !!! Féérique…

Après une expérience si agréable, on a remis ça, tu parles ! Mais cette fois sans accompagnateur, juste Monlolo et moi.

On s’est rendu aux bains Gellert. Et alors là, l’Aventure avec un grand A !

Tout commence dans un hall gigantesque où nous accueillent 2 guichets : un pour les touristes, un pour les hongrois. OK. On est touriste, on assume ! Je demande donc comme je peux dans un mélange allemand-anglais 2 tickets d’entrée avec consigne et 2 locations de maillot de bain (ben oui, on rentrait de balade, on n’avait pas les nôtres).La dame me donne donc tout ça, et nous filons à la consigne où une adorable petite vieille lève les bras au ciel en voyant tout notre fourbi, mais réussi à nous dégoter un casier assez grand.

On prend la clé de sureté en la remerciant, puis filons direction les bains. Un autre guichet nous attend (n’oublie pas que le pays sortait juste de 50 ans de joug communiste pas gentil) et là, la bonne femme aimable comme une porte de grange refuse de nous laisser passer alors qu’on lui tend nos billets. Refus catégorique. On rebrousse chemin vers le hall d’entrée pour aller voir l’interprète anglais-hongrois à un autre guichet (…) pour qu’il nous aide, mais il était plus là. Pause syndicale, sans doute…

Bon, ben on y retourne, et toujours pas moyen de passer ! Le ton commence à monter (ils sont sanguins, ces hongrois ! On dirait moi !) et dans un salmigondi au niveau sonore de plus en plus élévé, je réussi à capter « ticket kasse ». Le ticket de caisse !!! Qui est dans nos affaires à la consigne… Demi-tour gauche, recoucou la petit vieille mignonne toujours gentille, et enfin on a le droit de passer !

20 minutes.

Bon.

On descend les escaliers pour accéder aux bains, mais avant tout, il nous faut louer nos maillots de bain. On arrive donc à un autre guichet (le combientième ? chais pus…) où la matronne qui dirige, une sorte de Maïté blonde frisée maquillée comme une voiture volée, nous demande encore l’équivalent de 80 balles pour avoir nos maillots de bain ! On refuse, tu penses bien, on a payé à l’accueil ! On lui montre le ticket, elle refuse tout en bloc, on commence à s’engueuler chacun dans notre langue, elle chope son téléphone en bakélite verte (ma mémoire a le don de retenir les trucs les plus insignifiants) et commence à mettre une putain de bonne branlée à la personne à l’autre bout du fil ! Elle raccroche que ça en fend presque le socle du téléphone, et on continue de brailler, jusqu’à je comprenne je ne sais comment « money zu ».

Et là, ding ! ô lumière, je comprends qu’il s’agit d’une caution au cas où on voudrait se faire la malle avec ses maillots de bain ! Pour ce prix là, je m’attendais au moins à des Erès, mais non. Monlolo a eu un slip de bain vert pomme qui lui montait jusqu’au nombril, et moi un une-pièce violet très seyant avec de magnifiques zébrures argentées, rose fluo et jaunes fluo… Back to the 70’s, vintage avant l’heure, les hongrois !

On nous file en même temps 2 charlottes bleues obligatoires, et direction les bains !

Les bains (mixtes)

Ô délices ô combien mérités après tout ça !!! Puis on décide de se séparer pour aller au hammam et au sauna non mixtes.

J’arrive devant une porte cossue, fermée. Je frappe donc. Rien. Re-toc-toc. Toujours rien. Je passe au boum-boum-boum, et là, enfin, la porte s’ouvre, un avant-bras gros comme ma cuisse (et c’est pas peu dire) apparait, m’empoigne par le bras et me projète à l’intérieur. La mégère aux bras herculéens me désigne alors péremptoirement un petit bassin où je dois me désinfecter les pieds, puis me laisse enfin pénétrer dans la pièce avec les bains.

Et là, je reste coite, yeux équarquillés, car c’est la première fois que je voyais tant de femmes à poil. A poils bruns, roux, blonds, et même blancs !!! Des grosses, des maigres, des jeunes, des vieilles, des seins en pomme, en poire, en ananas, en gants de toilette…. Désarçonnant.

Je repère un petit coin pour poser ma charlotte bleue, et me tâte (intellectuellement parlant seulement, y’avait trop de monde):

« Est ce que je garde ou pas mon horrible maillot de bain moche ? Est ce que j’ose exhiber mes nibards en pastèque, mes bourrelets, ma cellulite, mes vergétures et ma peau d’orange ? Supporterais-je les regards inquisiteurs sur mon auguste fessier emmental (comprendre « avec des trous dedans ») ?« 

J’ai coupé la poire en deux, et ai juste viré le haut.

Quel bonheur d’évoluer dans l’eau chaude librement, les nichons flottant comme des bouées à la surface (je suis comme Uncle Bens, je ne coule jamais…)

Rétrospectivement, et même dès que j’aie eu quitté le bain, je me suis trouvée très conne de ne pas m’être mise à loilpem. Satanée morale judéo-chrétienne latine dont je suis pétrie malgré moi !

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Après avoir joué les naïades à la Bottero ou à la Niki de

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Saint-Phallus Phalle pendant un bon moment, je me suis alors dirigée vers le hammam pour prendre un bain de vapeur sans me la jouer « Tea for Two » comme dans « La Grande Vadrouille ». En même temps, j’espèrais ne pas croiser Big Moustache…

Mais dès que j’aie eu ouvert la porte vitrée, j’ai suffoqué ! Et suis donc ressortie aussi sec, sous les rires moqueurs des autres madames à l’intérieur. C’te honte… J’ai pas insisté, j’ai récupéré ma charlotte bleue, j’ai remonté le haut de mon maillot de bain, et suis ressortie, direction la grande piscine sous la verrière, où je me suis rafraîchie en faisant quelques brasses.


Monlolo, lui, était encore aux bains hommes (au fond à droite sur la photo ci-dessus, les filles étant au fond à gauche) J’ai alors croisé un couple qui était dans notre bus avec qui on avait déjà discuté. La fille me demande:

– T’es allée aux bains non mixtes ? C’est spécial, hein ?…

– Ben oui, un peu !

Et là, son copain me dit:

– Et ton copain, il y est allé ?

– Oui, il y est encore.

– Pouf pouf pouf !!! Ben tu lui demanderas de te raconter !, me rétoque-t-il, clin d’oeil appuyé à l’appui.

Peu de temps après, je vois Monlolo revenir, l’air échevelé.

– Alors, c’était bien ?, lui demandai-je avidement.


– Ouh la la… c’était quand même spécial… Déjà, ils étaient tous à poil là-bas dedans ! Et moi, j’avais trop l’air d’un con, je me suis rendu compte en partant que j’avais oublié d’enlever ma charlotte !


– Et pis ça doit être un lieu de rendez-vous, il doit y avoir des codes… A un moment ils me regardaient tous en se frottant, j’avais peur…


– Et pis après le hammam – han ! y’avait plein de gros rougeauds dedans ! -, je suis allé sous la douche, et je me suis retrouvé au milieu de 3 allemands super baraqués qui parlaient fort, tu sais, ça faisait un peu comme Louis de Funès dans « Le Corniaud » !!!

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– Et pis après, y’a un gros, mais GROS, hein, qui s’est pointé, tout frisé noir, tout poilu, avec une grosse paillasse qui lui pendait sur les cuisses ! Eh ben tu sais quoi ? Il avait une toute petite bite avec des grosses couilles qui pendouillent ! Putain même dans les vestiaires du foot, j’en avais jamais vu des comme ça ! »

Mon pauvre Monlolo, il en était tout retourné ! Et quand maintenant on retourne au sauna ou au hammam (parce que depuis qu’on y a goûté à Budapest, on ADORE ça !!!) il a toujours un petit espoir une petite appréhension à l’idée de croiser un autre Big Moustache aux couilles qui pendouillent…

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Toad on the Road: le Lot #2 Cahors-St Cirq Lapopie

Après s’être cognés des dénivelés dignes des meilleures courses de KV (kilomètre vertical, va voir chez Mlle Carolinepour en savoir plus) à Rocamadour et au gouffre de Padirac, nous nous sommes rendus à Cahors histoire de calmer un peu le jeu.

Mais nous ne nous sommes pas attardés en ville, Monlolo ne voulant voir que le Pont Valentré, qui le fait rêver depuis qu’il est tout petit et qu’il le voyait sur les timbres qu’il collectionnait. Puis plus grand, il a entretenu cet intérêt architectural et historique en contemplant béatement les reproductions de ce magnifique pont fortifié du XIVème unique en France sur les étiquette de bouteilles de Cahors.

 

Nostalgie, quand tu nous tiens…

 

Après avoir « légèrement » galéré pour trouver le pont, malgré une carte, un GPS et des panneaux (à croire que la chaleur et le miroir de la chambre d’hôte nous avaient un peu brouillé l’esprit…) (va voir ici si tu as raté la part #1), nous avons enfin pu contempler ce joyau de l’architecture défensive militaire fluviale.

Sérieux, ça pète.

Et en plus, à ses pieds, sur les berges, il y a des vignes dont tu peux bouffer les raisins (vouivoui, j’ai demandé aux mecs qui les entretenaient).

Aussi, dessous le pont, il y a une écluse.

Tu peux pas savoir comme ça m’a excitée, cette affaire.

Du coup, j’ai pas pu me contrôler, je me suis assise sur une bite inconnue (et même que Monlolo, qui est très compréhensif, a pris des photos… regarde…)

 

 

Euh… sur une bitte, plutôt…

D’amarrage, même…

Ben oui, que veux-tu, ça m’excite, les écluses.

C’est pas pour rien que ça désigne le nom du sexe de la femme en portugais (on prononce « l’éclouche »).

Ah, tu savais pas ?

Ben oui, car c’est par là « qué les péniches y pachent… »

[…]

Ca y’est, pigé ?

Bon. T’as le droit de la ressortir, celle-là, y’a pas de copyright dessus.

Bref.

Et il faut dire aussi que Monlolo venait de sortir son gros zoom et de me le coller presque sous le nez.

 

 

 

 

« Oh oui, Monlolo, prends-moi encore et encore dans toutes les positions avec ton gros zoom !!! », aurais-je pu lui crier, à l’instar du Pont Valentré.

 


 

 

Après ce safari photo digne de l’Agence Magnum (celle où officiaient Capa et Cartier-Bresson, hein, pas celle du grand sauc’ moustachu à la Ferrari rouge…), nous nous sommes évidemment arrêtés à un troquet au bord de l’eau pour nous rafraichir le gosier, avant de reprendre la route en direction de St Cirq Lapopie.

Comme on n’a pas beaucoup de sous, on s’est arrêté pique-niquer sans niquer à Vers, un petit bled sur la route possédant une sympathique aire de détente ombragée au bord de la rivière éponyme, au pied de ruines bien mignonnes. Bon plan si tu fais comme nous.

Puis nous avons sillonné dans les gorges du Lot jusqu’à arriver au somptueux village de St Cirq Lapopie, un des plus beaux villages de France à l’appellation non usurpée. Il s’accroche à la falaise comme des morpions à une paire de balloches, mais c’est quand même plus joli.

 

 

 

Au niveau pratique, en voiture, il faut monter tout en haut du village pour se garer (pas simple compte-tenu de la foule en pleine saison), puis redescendre à pied vers le village.

 

Et là, ce n’est qu’enfilade de petite ruelles pavées, de maisons en pierres toute plus charmantes les unes que les autres défiant les lois de la gravité, pour la plupart occupées par des échoppes d’artisans plus ou moins locaux comme dans tous les lieux touristiques. Les Plus Beaux Villages de France, on en a visité un paquet (une douzaine au bas mot) et je dois bien avouer que celui-là tient le haut du pavé (forcément). Dans le Guide du Routard, ils le placent à juste titre à égalité avec Conques.

Par contre, je ne te cache pas qu’il est très difficile d’y faire des photos convenables compte-tenu de l’étroitesse des lieux et du monde qu’il y a.

Je te remets donc une photo globale.

 

 

Après avoir monté et descendu sans cesse, nous nous sommes forcément arrêtés boire un coup dans un bar avec une tonnelle, où on a pris un grand coup de masse derrière les oreilles, genre 7 euros pour un demi et un sirop d’orgeat… Sache-le, quoi !

Nous avons enfin repris la route pour renter à la chambre d’hôtes (avec son grand miroir au-dessus du lit…) à Gramat via Cabrerets et Espédaillac, traversant par le milieu le magnifique Parc Naturel Régional des Causses du Quercy, nous délectant des paysages grandioses et changeants de ce magnifique département.

Personnellement, je préfère les paysages de causses, avec les champs de cailloux, les chênes rabougris et des gros glands partout, alors que Monlolo préfère les gorges profondes…

Chacun son truc, après tout.

Et vaut peut-être mieux ça que le contraire !!!

 

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Toad on the Road: le Lot #1 Gramat-Padirac-Rocamadour

Cette année, pour nos vacances estivales, nous avions donc choisi de partir dans le Lot, dans un triangle Cahors-Figeac-Souillac en gros.

Après avoir étudié la carte pour choisir un itinéraire ni trop long, ni trop cher, ni trop chiant (pas simple mine de rien), posé Crapouillette Ière chez Pépémémé, fait les bagages le matin avant de partir, s’être arrêté acheter le pain, les croissants, du tabac, des magasines, des Haribos et du gasoil (t’as vu comme on est bien organisés ? Procrastinateurs, nous ? Que nenni !), nous avons enfin pu mettre les voiles pour en gros 5 heures de route, passées à rouler dans des paysages où on aurait dit que la main de l’homme n’avait jamais mis le pied (comme dit si bien Antoine de Caunes, mon héros…).

Eh oui, non seulement, j’habite dans un coin paumé, mais je pars en vacances dans des coins plus paumés encore ! Sauvage tendance misanthrope, la Crapaude !

Le plus chiant dans les longs voyages en voiture à travers la riante et verdoyante campagne française, quand t’es une fille, c’est de faire pipi. Ben oui, même étant cambroussienne de souche, j’aime pas faire pipi dehors. Ca ne me rappelle que trop la domination de l’espèce masculine mâle sur nous (et par là même la chanson « Les hommes » de Henri Tachan, qui devrait être enseignée à l’école dans des cours de féminisme de base à l’usage des machos décérébrés) (je pense pas que ça voie le jour un jour…). Et pis disons-le sans ambages, ça gratte les fesses, ça mouille les pieds et j’aime pas que les vaches me reluquent le cul.

Mais je m’égare.

Tout comme en voiture quand je suis toute seule, généralement.

Mais comme Monlolo était là, doté de son cerveau aguerri aux déplacements, fruit d’une longue évolution depuis ses ancêtres Homo, mais surtout Erectus (il vient d’une très bonne lignée…), on a réussi sans trop de difficultés à atteindre la ville de Gramat sur le Causse de Gramat, qui porte bien son nom, celui-là (il se serait appelé le Causse Tique, ou le Causse Ovar, ça aurait été quand même moins logique) (OK, j’arrête, on dirait Ruquier…)

Nous avons donc posé nos valises (ou devrais-je dire nos sacs de voyages obtenus gratos en cadeau à la Redoute ou aux 3 Suisses) au Domaine Bardou, à Gramat, une demeure quercynoise typique super bien rénovée, dans un coin bien à l’écart de la ville et bien paumé sur le Causse. Après un accueil très chaleureux de la famille propriétaire et de leur chienne qui ne pense qu’à jouer à lancelababalle, nous avons pris possession de notre chambre d’hôtes. Ce fut donc un joyeux bordel en 5 mn chrono. On était chez nous, quoi. Et tu sais quoi ? Hein ? Le champ de tir était doté d’un lit de 160, à la tête duquel trônait un grand miroir… Hin hin hin… devine à quoi on a pensé tout de suite ?

Ben que s’il nous tombait sur le coin de la gueule pendant qu’on dormait, on allait avoir mal.

Hein, quoi ? Tu pensais pas à ça, toi ? Vile créature lubrique, va…

Cela étant, le coin était vraiment très agréable. Déjà, il y avait la piscine. Et puis on avait notre petite terrasse, et notre petit salon de jardin.

Mate comme c’est chouette.

Comme tu peux le constater de visu, Monlolo avait commencé le ravitaillement en produits locaux…

60€ la nuit avec le petit déjeuner bien comme il faut. Si tu vas par là-bas, je te recommande vivement l’endroit, d’autant plus que la petite ville de Gramat est au carrefour des 4 grands axes de circulation de la région. Donc très pratique.

Mais après ces considérations pragmatiques, passons aux visites, qu’on a groupées en fonction de leur emplacement sur la carte, pour cette fois (parfois, on regroupe en fonction d’une thématique, de la météo, des horaires d’ouverture…)

En premier, on a donc visité le célèbre gouffre de Padirac, le plus imposant d’Europe avec ses 104m de profondeur.

Ca me rappelle que c’est comme ça qu’on surnommait la secrétaire de l’usine où je travaillais avant d’être instit’…

Bref. Grâce à cet été pourri, et aux bonnes infos du guide du Routard conseillant de visiter le gouffre le week-end car il y a moins de monde, on n’a même pas attendu au guichet, alors qu’en haute saison, il y a au minimum 1h de queue, normalement. On s’est tapé la descente moitié à pied, moitié en ascenseur, le genou foufou de Monlolo commençant à faire des siennes à la moitié des quelques 580 marches, lui rappelant sournoisement les blessures de ses années de footeux.

Arrivé au fond, tu prends une grosse baffe de gigantisme, quand même.

Et t’enfiles vite ta veste car ça commence à être bien humide (re-pensée pour la secrétaire…) et à cailler grave.

Après quelques instants à déambuler dans les premiers mètres de la grotte, tu atteins l’embarcadère où la promenade en barque à fond plat sur la rivière souterraine va commencer. Au milieu des « ooohhh… » et des « aaahhh… » admiratifs de tes congénères touristes, entrecoupés des blagues ruquieriennes du guide conducteur de barque qui fait exprès de faire tanguer son engin pour faire glousser les rombières (libre à toi de te construire l’image mentale cochonne que tu veux…), tu peux admirer des stalactites, dont deux géantes, la Grande Pendeloque  de 60m et la Grande Colonne de 75m de hauteur.

Phallique.

Tu refreines alors à grand peine ton envie de beugler à tue-tête ♪♫ »Laisse les gondoles à Venise-euh !!! »♫♪, et tu atteins alors la salle du Grand Dôme avec sa voute de 94m. Après avoir chopé un torticoli d’enfer, puis débarqué, on part pour une petite balade à pied (encore des marches !) au gré de laquelle on peut admirer des stalagmites en forme de pile d’assiette (les gouttes d’eau tombent de tellement haut que quand elles s’écrasent, elles s’aplatissent comme des crêpes, d’où cette forme particulière). Tu as l’impression de déambuler dans le coeur d’un vaisseau alien tellement ces concrétions minérales ont des formes organiques. C’est bluffant…

Comme les photos sont interdites dans les grottes, et que je suis bien obéissante, ben j’en ai pas (j’ai pas acheté celle vendue à prix d’or à la fin de la balade te montrant toi et tes compagnons sur la barque, prise par des appareils automatiques. Après, chacun ses goûts, moi j’aime pas trop le kitsch). Alors je te laisse aller musarder sur le site officiel du gouffre, où tu peux faire une visite virtuelle. Je te mets également quelques photos piochées sur Flickr prises par un certain « jurveston« .

Giant Magic Toadstools

Layers

Breathe out

Stranger Under a Strange Land

C’est beau, hein ?

Mais c’est pas fini ! Maintenant, faut remonter à la surface! 580 marches, je te rappelle. Alors comme tout le monde, tu fais le malin, tu commences à monter les escaliers, et au premier palier, tu fais comme les autres moutons, tu attends l’ascenseur, où tu t’entasses au milieu d’effluvesméphitiques d’origines diverses et variées (spéciale dédicace à Morue qui comprendra pourquoi) (et toi aussi si tu lis l’article).

Un conseil ? Prends l’ascenseur au début, à mon avis, ça pue moins…

Après cette visite minérale à la Jules Verne, nous avons continué avec une visite un peu plus « mystique », celle de Rocamadour.

Là, on a fait des photos.

Pourries.

Mais avec les apps diverses et variées de l’iPhone, j’ai nommé Instagram et Snapbucket (et aussi Filter Mania et Pixlromatic), on arrive à obtenir quelques résultats intéressants. Je te laisse contempler béatement ces quelques clichés pris conjointement par Monlolo et moi-même.

Fais gaffe, tu baves, là…

Rocamadour est donc ce village accroché aux falaises dominant les gorges de l’Alzou, constitué d’un vieux « quartier du bas », d’une rue centrale aux maisonnettes qu’on dirait sorties du Chemin de Traverse cher à Harry Potter, occupées actuellement par des boutiques diverses et variées au goût plus ou moins sûr, et de moult sanctuaires troglodytes au « troisième niveau ».

Non, ce n’est pas non plus à Pré-au-Lard…

Ce fut un haut lieu de pèlerinage du XIIème au XIVème siècle, car on dit qu’on y aurait trouvé un cadavre intact au fond d’une grotte, qui ne pouvait donc être qu’un saint (Amadour en l’occurrence).

Nous avons préféré musarder le nez au vent que de faire la visite guidée, qui doit néanmoins être intéressante et donner accès à des parties fermées aux promeneurs solitaires que nous étions.

Mais en solo ou pas, Rocamadour se mérite !

Après avoir fait la grimpette qui va du parking gratuit du fond de la vallée à la Porte du Figuier, il faut encore monter les 223 marches du Grand Escalier des Pèlerins pour accéder aux lieux de pèlerinage. Et à genoux pour les plus fervents (on n’en a pas vus, hein…).

De toutes manières, partout où on part en vacances, on grimpe. Même à Chartres, en plein milieu de la Beauce, on trouve moyen de grimper.

M’enfin.

Toujours concernant Rocamadour, je te recommande un resto bien sympa et pas loin, du côté de l’Hospitalet sur la route de Padirac, qui s’appelle Le Roc du Berger. C’est dans un chalet planté au milieu d’une ancienne truffière, donc très ombragée, avec des aires de jeux pour les gosses, une immense terrasse, et une cuisine locale au feu de bois EXCELLENTE et pas chère du tout compte-tenu de la qualité (ils s’approvisionnent chez les producteurs locaux, notamment pour le fameux et bien nommé Rocamadour, « le petit fromage qui rend chèvre ») et de la quantité. En plus, l’accueil est très souriant et efficace et l’ambiance pas guindée pour un rond.

Et sache, pour finir, que non, « Mon amour [n’] est [pas] parti avec le loup dans les grottes de Rock-Amadour ».

Tu ne croyais pas y échapper, tout de même ?

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La Crapaude en mode « famille Ricorée »

Le soleil s’étant enfin décidé à darder ses rayons estivaux au-dessus de la Portenawak Republic, où nous habitons, Monlolo l’ours brun, Crapouillette Ière la dragonne à couette, et moi-même, nous avons ENFIN pu passer une journée entière dehors.

Hourra !!!

Nous avons donc préparé la glacière en mode beauf (chips, casse-dalle au sauc’, camembert, pinard et Napolitain) et nous sommes dirigés vers les premières pentes de la montagne locale afin d’assister à une course cycliste somme toute assez réputée et jugée « toujours difficile » par les professionnels. Eh oui, j’aime voir les hommes sveltes et imberbes bander.

Leurs muscles.

Bander leurs muscles (pfff, mon clavier fait parfois des siennes…)

J’aime voir la sueur ruisseler sur leur faciès au bronzage de chouette effraie, leur visage tordu par l’effort intense qu’ils déploient pour me grimper.

Ces cols.

Pour me grimper ces cols (rhâ la la, saloperie d’azerty…)

 

Bon, ils ont pas trop l’air d’en baver, là, les quatre échappés…

N’empêche.

Et pis t’façons, on s’en fout, on a eu plein de cadeaux de la caravane publicitaire, précédée par un défilé de voitures anciennes, de belles Ferrari et de choppers à 3 roues que chais plus comment ça s’appelle, ces engins de délire !

Y sont pas beaux, eux ?

 

Crapouillette Ière a récolté moult bonbons, ballons, frisbee, stylos, peluche, casquettes… dont celle blanche à pois rouge du meilleur grimpeur, que je réserve bien évidemment à Monlolo.

On a même eu droit à des gentils coucous des motards, et notamment des gendarmes. Ca fait drôle, on n’a pas l’habitude. Généralement, quand ils secouent la main dans notre direction, on s’attend au pire…

 

Une fois la caravane passée (et les vélos), les chiens ont aboyé et on est reparti à la Mare par les chemins de traverse (re-ambiance Cabrel comme l’autre jour au grangeon)

Monlolo a alors proposé de monter la madone.

 

 

 

De monter à la Madone (chiotte, ce clavier !!!)

 

T’as vu, la Crapaude est trop stylée, hein ?

 

Après une bonne petite grimpette, nous nous sommes reposés à ses pieds, contemplant la nature vierge pas comme moi nous entourant. Ce n’était que senteurs sauvages, gazouillis, bzzz-bzzz-bzzz, flap-flap-flap…

On a raconté pas mal de conneries, aussi, d’où l’air assez affligé affiché par la Vierge (vierge comme la nature ou comme moi, à ton avis…?) qu’on dirait même qu’elle nous menace de nous mettre une fessée.

 

 

Et puis le malheur est arrivé, Crapouillette Ière s’est fait piquer le doigt par on-sait-pas-trop-quoi. Elle s’est donc mise à brailler comme un veau, comme quoi son doigt saignait, rhââââ !!!

« – Mais non, regarde, ça saigne pas… »

« – Mais si, regarde !!! »

« – Mais non, y’a rien ! »

« – Mais si, chte dit, regarde, ça saigne en-dedans !!! »

Trop forte, elle ressort spontanément les répliques de « La Traversée de Paris » !!!

Et là, soudain (effet « proximité de la Madone » ?), qui est venu vers nous, comme ça, tranquillement, comme pour consoler ma petite dragonnette ? Un joli papillon. Il voletait tout doucement autour de nous, puis s’est posé dans mes cheveux (ou dumoins ce qu’il en reste depuis mon passage chez le coiffeur hier) (pas au coiffeur, hein, je suis lubrique, mais pas tout le temps), comme pour faire rire Crapouillette Ière et lui faire oublier sa peine, puis s’est posé sur elle, sur son bras, sa main… Quand elle tendait son petit doigt potelé vers lui, il acceptait derechef ce perchoir improvisé…

 

 

« – Regarde, maman, il me caresse avec sa trompe… »

 

Je me suis retenue de lui répondre « Comme Papa avec moi ».

 

Ca n’aurait tout de même pas été très approprié, surtout quand on met la famille en mode Ricorée !

 

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Tiens ! Un rayon de soleil !

Quand l’astre de mes jours (pas Monlolo, hein, le soleil…) se décide enfin à pointer le bout de son nez en ce mois d’août automnal, ni une ni deux, l’Ours Brun, la mini dragonne à couettes et moi-même embarquons fissa dans la calèche pour aller faire un tour au grangeon.

« Au quoi ? » t’entends-je déjà éructer du fin fond du devant de ton écran.

Au grangeon, c’est-à-dire une « cabane » en pierre dans les vignes de ma région, qui sert (ou servait) à entreposer le pressoir, la cuve et tout le matériel nécessaire à l’entretien du vignoble, et aussi accessoirement à boire des canons et à se faire des bouffes. C’est surtout ces deux dernières utilisations qu’on a pérennisé, en ce qui nous concerne.

15 m² datant du milieu du XIXème qu’on a retapés depuis août 2003, tout en pierres apparentes, avec désormais une tonnelle et la vigne qui va bien poussant dessus pour faire de l’ombre, quelques arbres fruitiers servant surtout à nourrir nos amis les bêtes, quelques fleurs pour nourrir nos amis abeilles et papillons, pas d’eau ni électricité, ambiance jadis-naguère bien reposante.

Donc hier, en fin d’après-midi, hop ! la glacière sous le bras, nous y sommes allés. Pendant que le mâle dominant faisait le feu, laissant remonter librement ses instincts néanderthaliens, je jouai avec Crapouillette Ière, retrouvant immanquablement mon âme d’enfant (et non, ce n’est pas si loin que ça, vain zou !) en lui fabriquant des petits bonshommes en pommes du Japon et brindilles.

Après une bonne demi-heure à jouer à « la famille Pomme fait du bateau », et constatant que Rahan fils de Crao avait quand même un peu de mal à allumer le barbecue avec du bois mouillé, moi-même, Arsinoe fille de Braco, et Crapouillette Ière, fille de Croâ, décidâmes d’aller nous promener à travers la verdoyante et riante campagne portenawakaise.

Armée de mon iPhone 4 que je nomme affectueusement mon Schmilblick, car « Il tient dans la main, il tient dans la main », nous partîmes main dans la main avec ma dragonnette à couettes le long des chemins de traverse (on se croirait dans une chanson de Cabrel… Sans parler de la cabane au fond du jardin au grangeon…)

Nous fîmes une halte pour allez caresser le fotouffe préféré de Crapouillette Ière.

Euh, un fotouffe n’est pas un animal bizarre endémique de Portenawak Republic, mais le nom qu’a inventé ma fifille pour désigner un arbre mort.

Elle est comme ça.

Depuis qu’elle sait parler, elle invente des mots qui désignent parfois des concepts.

Par exemple, l’adjectif « maheux », qui qualifie ce qui est à la fois doux et poilu (ça vient du chat qui fait « maheu » au lieu de « miaou » chez nous…). Un balai, du tabac à rouler, du gruyère râpé, un pissenlit en boule de neige… sont maheux (je te laisse chercher d’autres exemples tout seul, je pourrai devenir graveleuse…).

Ou alors l’adjectif « goinfru » pour ce qui est touffu et piquant (une plante goinfrue, par exemple, des orties, ou encore son Pépé…).

Dans la même veine, nous avons les paquitonnes, qui sont des extraterrestres avec une seule corne, et Pétrironge, le nom de baptème de sa perruche en plastique.

A part ça, ça va, elle cause bien la France.

Mais revenons-en au fotouffe de ma disciple d’Idefix.

Photo somme toute banale, mais avec l’appli Instagram, voilà ce qu’on peut en faire.

Sympa, quand même, hein ?

Après avoir caressé le tronc carbonisé par la foudre du fotouffe et fait sauter quelques sauterelles en nous ébrouant dans les herbes hautes, nous continuâmes notre petit bonhomme de chemin, sans cesse éblouies par la beauté environnante (et éblouies tout court, car on cheminait vers l’ouest…)

Je me tais un instant que tu puisses contempler ces chefs d’oeuvre (en toute modestie, tu me connais…)

Nous rentrâmes enfin au grangeon déguster le bon repas préparé par Monlolo sur le barbecue qu’il avait enfin réussi à allumer, avant de partir refaire une promenade en famille.

Elle est pas belle, la vie ?

(article vain et contemplatif, mais je m’en fiche, j’ai trop bien aimé cette journée, je voulais l’immortaliser d’une manière ou d’une autre !)

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