troudeballetaoune,
le 24 décembre 2011
je suis crevée. vidée. lessivée.
hier, j’ai passé toute la journée sur le paf.
tout a commencé de bon matin quand à peine installée à mon bureau, le patron est venu me voir et que comme ça, il m’a posé son paf sous le nez en me demandant de m’en occuper, en me disant que vu qu’en cette période pré-noel, y’avait personne au bureau, etc… enfin tu vois le tableau, quoi…
chaque année, j’y ai droit. à croire que c’est devenue une espèce de tradition d’avant noel. ça me gonfle…
mais bon, j’ose pas refuser, c’est le boss, quoi, je me voyais mal dire non en faisant ma mijaurée du style « ah non, je veux pas, il est trop gros… »
tout d’abord, je me suis préparée psychologiquement et physiquement, notamment en me tapant un petit noir. car cette année encore plus que les autres, il faut dire ce qui est: le paf était vraiment énorme.
puis je me suis installée confortablement sur le fauteuil, et me suis occupée de son machin comme il me l’avait ordonné.
oui, je m’habille toujours comme ça pour aller au bureau.
je me suis attelée à la tâche, patiemment, consciencieusement.
j’ai tout d’abord dégrossi la chose, hein, faut quand même pas déconner.
puis je suis entrée dans le vif du sujet.
mais après deux heures passées à me défoncer comme une dingue, je me suis rendue à l’évidence: c’était tellement long que j’en voyais pas le bout. jamais je n’y arriverai seule. j’ai dû me résoudre à demander l’aide d’une collègue. je te dis pas comme elle était ravie…
avant que j’arrive dans le service, c’est elle qui y avait droit chaque année. alors de devoir remettre l’affaire, ça l’a guère enchantée !
n’empêche que même à deux, on a passé la journée sur ce satané paf d’au moins vingt centimètres (il était violet, cette année) parfois en même temps, parfois en se relayant pendant que l’autre prenait une pause… le truc de dingue, quoi.
j’aime autant te dire que quand enfin, on l’a fini, on a été bien soulagée, et que le patron, lui, était aux anges ! le salaud, il aurait pu s’en charger lui-même quand même, il en a plus l’habitrude que nous…
mais bon, quand je pense que l’année prochaine, il va falloir recommencer… en même temps, hein, c’est logique, sinon, ça s’appellerait pas comme ça, mais pmf ou psf, t’es bien d’accord…
…
je te sens perplexe, là…
ben oui, si c’était tous les mois, on l’appellerait le pmf: plan mensuel de formation.
là comme c’est annuel, c’est paf: plan annuel de formation.
le plan annuel de formation continue, le paf, quoi !
comment ça, je te l’avais pas dit,
mais si, enfin !!!
[…]
ah non..
oh ben mince, alors, t’as dû t’imaginer tout un tas de trucs dégueulasses, toi, avec ton cerveau dépravé !
bon, à ta décharge, je veux bien admettre que le fait que la touche « shift » de mon clavier déconne ait pu t’induire en erreur.
mais tout de même !
moi, la crapaude, être de vertu, pure, blanche, innocente, raconter des trucs pareil [point d’interrogation]
tu n’y penses pas ;o)