Sex, Rogue & rock’n’roll : Epilogue [fan fiction Harry Potter]

Epilogue

A partir de ce soir-là, la vie à Poudlard ne fut plus jamais tout à fait la même.

Certes, Rogue était resté fidèle à lui-même, toujours froid, cynique et acerbe, très exigeant et encore un peu effrayant. Cependant, il se montrait plus juste, punissait les Serpentards qui le méritaient, et attribuait parfois des points aux élèves des autres maisons. Sa rancœur envers Potter avait grandement diminué. Du moins, il n’en laissait plus rien paraître et avait cessé de le tourmenter.

Ses relations avec ses collègues était un peu plus amicales, excepté avec Lapierre et Fitzgerald qui n’avaient toujours pas digéré le tour qu’il leur avait joué avec Miss Harrison le soir de la St-Valentin.

Lyla et Severus filaient toujours le parfait amour. On les voyait souvent arpenter les couloirs main dans la main, discutant, rigolant, leurs longues capes noires virevoltant de concert dans leur sillage. Au printemps, ils prirent la décision de vivre ensemble. Dumbledore leur octroya alors l’appartement pour deux qui restait au château. Dès le début des grandes vacances, Rogue vendit la vieille maison de ses parents sise à l’Impasse du Tisseur, et ils firent l’acquisition d’un vieux manoir en Cornouailles d’où s’échappaient régulièrement des échos de musique rock, et où se baladait une dizaine de chats birmans, norvégiens et sibériens. Ils espéraient qu’un jour prochain, des petits Rogue les rejoindraient.

Ils s’aimaient, le passé de Severus était enfin derrière lui, Voldemort était vaincu, et ils s’évertuaient à éviter son retour éventuel en employant la manière qui avait scellé leur destin un fameux soir de décembre…

Et voilà, c’est fini, un Happy End à la Disney !

Bon alors, sans déconner, vous en avez pensé quoi, hein ?

Pour la relire en entier, c’est dans l’onglet « Sex, Rogue & rock’n’roll » sous ma bannière, ou !

Personnellement, quand je relis ça, je me trouve incroyablement niaise ! Mais c’était il y a 6 ans, depuis, j’ai vieilli, j’ai eu une môme et j’ai failli crever 3 fois… Comme maturation, je te promets que y’a pas mieux !

J’avais commencé une autre fan-fiction juste avant de tomber malade, elle est presque finie, les 4 premiers chapitres sont écrits. Il s’agit de l’adolescence de Rogue, quand je cherchais à imaginer ce qui avait bien pu le « détruire » comme ça.

Si je trouve le temps, la motivation, je la finirais peut-être ! Mais là, je pense qu’il y aura de la réécriture avant !

Sex, Rogue & rock’n’roll chap.21 [fan fiction Harry Potter]

Fan de moua (ha ha),

Comme tu as pu le remarquer, hier, à cause de tourneboulage de ciboulot électoral, j’ai oublié de publier ce chapitre.

Bah voilà qui est fait !

Bonne lecture !!!

________________________

XXI – Le Polynectar Trans

Lyla et Severus quittèrent alors la Grande Salle main dans la main, sous les regards curieux des élèves. Ils se dirigèrent rapidement vers les cachots à travers les couloirs déserts, mais au lieu de s’arrêter prendre une potion de Bastacéphalée au bureau, ils filèrent chez Miss Harrison.

– Allez, c’est parti ! dit Rogue. Tu as le Polynectar Trans ?
– Tiens, acquiesça-t-elle en lui tendant un flacon qui était dans sa coiffeuse. Et, aïe ! Voilà un cheveu.
– Parfait, murmura-t-il de sa voix veloutée. Nous avons vingt minutes devant nous.

Il mesura une quantité exacte de potion, mit le cheveu de Lyla à l’intérieur, attendit quelques secondes, et l’avala. Un instant plus tard, il avait pris l’exacte apparence de Miss Harrison.

– Ça fait bizarre, dit-elle en le regardant. Je suis canon, en fait ! Ça te fait quel effet d’être moi ?
– J’adore, répondit-il pensivement en promenant ses mains sur ces courbes qu’il avait déjà souvent parcourues.
– Mince ! Tu as toujours ta voix !
– Oui, j’avais remarqué, se moqua-t-il gentiment alors que Lyla lui faisait une grimace. Peracutus, dit-il en pointant sa baguette sur sa gorge. Et là, ça va ? demanda-t-il avec une voix beaucoup plus aiguë.
– Parfait ! Allez, ma jumelle, va te changer !

Severus fila à la salle de bain tandis que Miss Harrison préparait la pièce. Elle tamisa la lumière, alluma des bougies à l’ylang-ylang, et disposa des fraises, du gingembre confit et du champagne sur la table basse. Rogue réapparut quelques instants plus tard, vêtu d’une courte robe en latex noir, avec bas résilles et cuissardes, sous une cape de satin rouge.

– Oh la la, ce que je fais pouff’ comme ça, s’exclama Lyla en le regardant.
– Dans ce cas, ça devrait plaire aux deux crétins…

TOC TOC TOC

– Quand on parle du loup… Tu es prêt ? demanda Lyla.
– Et comment ! confirma-t-il.

Elle alla alors ouvrir la porte.

– Ah, vous voilà enfin, on a failli attendre, dit-elle d’une voix suave et avec un regard de braise.

Lapierre et Fitzgerald entrèrent de leur démarche arrogante, dévisageant Severus et Lyla.

– Je vous présente ma sœur Séverine, dit-elle en désignant Rogue lascivement installé sur le canapé.
– Bonsoir, ravie de vous rencontrer, dit-il d’une voix langoureuse, en se levant pour aller à leur rencontre. Lyla m’a beaucoup parlé de vous…
– Un peu de champagne ? proposa Miss Harrison en se dirigeant vers la table basse.
– Volontiers, répondirent-ils sans quitter les deux clones des yeux.
– Alors, qui est qui ? demanda Rogue.
– Je suis Artemus…, dit Lapierre.
– … et moi Flavius, ajouta Fitzgerald en acceptant la flûte que Lyla lui tendait, tout comme son comparse. Vous êtes sorcière également ?
– Evidemment, dit Rogue, un brin méprisant. Et j’ai hâte de voir vos… baguettes magiques… dit-elle d’un ton plein de sous-entendus.

Lyla gloussa en se trémoussant pour confirmer ces propos.

– C’est quand vous voulez, mesdemoiselles, dit Lapierre en s’approchant de Lyla pour l’enlacer, tandis que Fitzgerald faisait la même démarche envers Rogue.
– Oui, mais avant, il va falloir nous décoincer un peu, messieurs, avertit Lyla en se pressant contre Lapierre. Ma sœur et moi sommes fans des Chippendales, si vous voyez ce que je veux dire…
– Euh, non, pas vraiment… bredouilla-t-il.
– Enfin, dit Rogue, les strip-teaseurs masculins… Faites ça pour nous, et on vous le rendra au centuple, dit-il en minaudant.
– Si ça peut vous faire plaisir… leur accorda Fitzgerald avec un sourire vicieux.
– Oh oui, vous ne savez pas à quel point, murmura Lyla, sa bouche collée contre l’oreille de Lapierre.

Elle se dirigea vers sa chaîne hi-fi dans laquelle elle mit un CD. Elle alla s’asseoir sur le canapé, à côté de Rogue, fit un petit geste de sa baguette, et les premières notes de «I want your sex» de George Michaël retentirent.

– Allez, messieurs, envoûtez-nous ! dit Rogue.

Lapierre et Fitzgerald commencèrent alors à danser et à se dénuder au son de la musique, faisant jouer leur musculature, lançant des œillades salaces et venant se frotter régulièrement à Lyla et Rogue, qui poussaient des gloussements de plaisirs et des cris d’encouragement, applaudissaient et chuchotaient, feignant l’extase proche.

– Le slip, le slip ! scandèrent-elles à la fin de la chanson.

Lapierre et Fitzgerald s’exécutèrent, exhibant alors leur virilité.

– Tu commences par lequel ? demanda ostensiblement Lyla à Severus.
– Je ne sais pas… pourquoi pas les deux en même temps ?
– D’accord, moi, ça me va.

Elles s’approchèrent des deux professeurs et firent courir leurs doigts sur leur peau bronzée.

– Nous allons faire de vous nos choses, dit Rogue à voix basse en caressant le torse de Lapierre.
– Ça t’excite, hein, Flavius ? enchaîna Lyla. Allez vous asseoir, ordonna-t-elle.

Elle commença à se dévêtir très lentement, en commençant par ses bas. Pendant ce temps, Rogue défaisait les sangles de sa robe de latex. Lapierre et Fitzgerald étaient manifestement très satisfaits de la scène qui se jouait sous leurs yeux. Mais soudain, ils froncèrent les sourcils en regardant celle qu’ils croyaient être Séverine. Ses bras étaient plus gros et plus poilus, ses sourcils avaient épaissi, son nez changeait de forme. Séverine s’enveloppa alors dans sa cape en satin rouge en baissant la tête, et quand elle la releva :

– Ça va, les minables ? demanda Rogue, toujours avec sa voix de fausset, tandis que Lyla pouffait de rire devant leur mine déconfite.
– C’était particulièrement amusant… et instructif… dit-elle calmement aux deux hommes tétanisés. Vous ne trouvez pas ?
– Espèce de sale garce ! cracha Fitzgerald.
– Te te te, depuis quand parle-t-on aux dames ainsi, Flavius ? railla Rogue ayant retrouvé sa voix normale. Où sont passées tes belles manières avec lesquelles tu pervertis les étudiantes de septième année ?
– Comment tu… bafouilla-t-il.
– Vous avez les cent Gallions ? demanda tranquillement Lyla en enlaçant son compagnon.
– Quoi ? bredouilla Lapierre.
– Les cents Gallions pour le premier qui me mettrait dans son lit… Ils reviennent à Severus, ne vous en déplaise.

Les deux hommes, toujours nus comme des vers, lancèrent un regard dégoûté à Rogue qui affichait pour sa part un rictus de triomphe.

– Laisse, on n’a pas besoin de leur sale argent. Mais ils vont me promettre de laisser les étudiantes tranquilles. Sinon, ce qui s’est passé ici ce soir risque fort d’être divulgué par mégarde…
– Vous voulez peut-être voir les photos ? demanda innocemment Lyla en se dirigeant vers sa coiffeuse où elle prit un appareil Polaroïd moldu qu’elle avait enchanté.
– Sale Mangemort ! cracha Lapierre en regardant Rogue.
– Tu n’as rien trouvé de mieux ? demanda-t-il calmement. Tu me déçois… Alors, elles sont réussies, ces photos ?
– Très nettes, très vivantes, vous voulez y jeter un coup d’œil ? proposa aimablement Lyla.

Ils tournèrent la tête, dédaigneux, tandis qu’elle et Severus rigolaient comme des fous en regardant les clichés magiques.

– Allez, rhabillez-vous et fichez le camp d’ici, ordonna froidement Miss Harrison. Et que je ne vous entende plus dire du mal de Severus, sinon…

Elle laissa sa phrase en suspend, se contentant d’agiter les photographies dans sa main droite. Les deux professeurs se vêtirent rapidement et filèrent sans demander leur reste.

– Je crois qu’on est tranquille pour un bon moment, dit Lyla en se collant contre Severus. Enlève ta cape, pour voir…
– Non, arrête…
– Allez… Fais voir comme tu es beau en latex et bas résille…

Il s’exécuta en rigolant et en levant les yeux au ciel.

– Bon, je vais me changer, ça me gratte, tout ça.

Il se dirigeait vers la salle de bain quand Miss Harrison l’arrêta.

– Dis, il te reste du Polynectar Trans ? demanda-t-elle d’un ton faussement dégagé.
– Oui, pourquoi ? répondit-il l’air intéressé.
– Ça te dirait qu’on en prenne tous les deux, ensemble, et qu’on essaie… des trucs ? proposa Lyla à voix basse.
– Tu es vraiment une femme épatante, dit-il en l’enlaçant vigoureusement avant de l’embrasser. Mais tu ne crois pas qu’on devrait retourner au bal ?
– Mince, j’avais complètement oublié.
– Mais promis, ajouta-t-il de sa voix profonde et sensuelle, après minuit, je serais… ta chose

________________________

Alors, le Polynectar Trans en couple, ça te tente ?

Hin hin hin…

Bon, sinon, je sais que tu vas hurler des cris à la mort et tenter de t’immoler par le feu (comment ça, je redonde ?), mais ce chapitre est l’avant-dernier…

Dimanche, c’est the End, my friend…

Sex, Rogue & rock’n’roll chap.20 [fan fiction Harry Potter]

XX – Le bal de la St-Valentin

Comme convenu lors de la réunion de préparation du bal, les professeurs se retrouvèrent à dix-neuf heures trente dans la Grande Salle, dont le plafond enchanté figurait un beau ciel nocturne parsemé d’étoiles scintillantes. Les murs de pierre étaient tapissés de tentures bleu nuit brodées de fil d’or qui réchauffaient l’atmosphère, tout comme l’éclairage à la bougie ainsi que les effluves émanant de centaines de bouquets de roses rouges déposés sur les tables rondes. Certaines pouvaient accueillir une demi-douzaine de convives, d’autres étaient destinées aux couples et disposées un peu à l’écart. Parmi elles se dressait la grande table rectangulaire réservée aux professeurs. A sa place habituelle se dressait une estrade encombrée de divers instruments, tels que batterie, guitares, balafon, didgeridoo, balalaïka ou violon. Enfin, un grand espace vide réservé aux danseurs occupait le centre de la Grande Salle.

Miss Harrison fut la dernière à arriver. Bien entendu, dès son entrée, Lapierre et Fitzgerald se précipitèrent pour la débarrasser de sa cape. Elle avait l’air d’une sirène dans sa longue robe noire sans manches et col bateau. Au dos, une profonde échancrure laissait entrapercevoir sa peau sous un voile noir brodé de perles. Une pierre de lune enchâssée dans une résille de chaînettes d’or blanc ornait son cou gracile, tandis qu’une bague assortie trônait à son annulaire droit. Les cadeaux que Severus lui avait offert le matin même.

Lapierre et Fitzgerald la dévoraient des yeux. Rogue jubilait intérieurement en imaginant la tête qu’ils feraient dans une heure ou deux, quand ils apprendraient ; quand tous apprendraient. Par ailleurs, le plan que Lyla avait concocté avec son aide pour se venger de l’immonde pari que ces deux crétins avaient fait était délicieusement machiavélique.

Constatant que tous les professeurs étaient arrivés, Dumbledore rappela brièvement l’organisation de la soirée : dîner, puis bal mené par les Hazard’Sons jusqu’à minuit. Les fantômes et les portraits se chargeraient de la surveillance dans les couloirs et signaleraient les éventuels comportements trop dissolus des élèves. Les professeurs et employés pourraient donc pleinement profiter de la soirée.

A vingt heures précises, Dumbledore donna le coup d’envoi de la soirée en ouvrant les lourdes portes de chêne d’un geste de la main. Aussitôt, une horde d’élèves surexcités en tenues de soirée s’engouffra dans la Grande Salle. Ils se répartirent par petits groupes autour des différentes tables, celles-ci s’ajustant automatiquement en taille et en nombre, si bien que tous purent trouver une place conforme à leurs désirs. Le personnel et les enseignants s’attablèrent à leur tour. Severus et Lyla avaient convenu de brouiller les pistes le plus possible. De ce fait, Rogue s’assit à un bout de la table, à côté du professeur Flitwick, tandis que Miss Harrison prenait place de l’autre côté entre Lapierre et Fitzgerald qui débordaient d’attention et de propos mielleux à souhait, auxquels Lyla gloussait afin de les embobiner. Ce manège amusait Rogue au plus haut point. Il était peut-être un peu plus respecté depuis son audition, mais il n’était pas plus apprécié pour autant. Dumbledore frappa alors dans ses mains, et une douce lumière tamisée s’installa, tout comme une agréable musique de fond. Des cartes apparurent sur les tables, et chacun put commander ses plats préférés.

Quand tout le monde fut rassasié, le bal commença. Les Hazard’Sons débutèrent par des chansons vives aux rythmes enlevés. Un ingénieux enchantement mis au point par Flitwick permettait d’ajuster le volume sonore à chaque situation. Ainsi, les danseurs profitaient d’une musique forte alors qu’on pouvait parler sans élever la voix aux différentes tables. Severus vit alors Lyla se lever. En passant derrière lui, sans lui accorder un regard, elle lui murmura rapidement :

– Ne t’inquiète pas, je vais juste aux toilettes !

Rogue fit comme si de rien n’était et jeta un œil aux deux crétins. Ils se parlaient vivement, semblant totalement excités. Lyla avait fait du bon travail… S’ils savaient ce qui les attendait !

Elle revint quelques minute plus tard. A peine eut-elle franchi le seuil de la Grande Salle que Lee Jordan et les jumeaux Weasley se précipitèrent vers elle afin de l’inviter à danser. Elle jeta un coup d’œil vers Dumbledore pour lui demander son avis, et celui-ci lui donna son approbation d’un signe de tête. Elle se lança alors dans une danse endiablée au milieu des élèves. Les Hazard’Sons se radoucirent un peu, et les professeurs gagnèrent la piste de danse à leur tour quand le groupe entonna une sorte de ballade irlandaise. Dumbledore invita McGonagall et Rusard fit de même avec le professeur Trelawney. Mme Chourave dansait avec le minuscule professeur Flitwick, Mme Bibine était avec Lapierre et Fitzgerald avec le professeur Sinistra. Hagrid faisait virevolter Mme Pomfresh dans les airs, et même les très discrets professeurs Fjord et Elek (qui enseignaient respectivement les runes anciennes et l’étude des moldus) étaient sortis de leur réserve pour faire valser Mme Pince et le professeur Vector. Seul Rogue restait assis à table, sous les regards parfois gênés mais souvent moqueurs des élèves et de ses confrères. Il ricanait intérieurement. L’heure de vérité approchait, ce que semblait avoir compris Dumbledore à en juger par les regards complices qu’il lui lançait.

Puis arriva le traditionnel moment des slows. Un souffle d’agitation se répandit parmi les élèves, chacun se cherchant une partenaire. Lee Jordan et les jumeaux Weasley parlementaient avec Lyla sous les regards jaloux de quelques filles de sixième année. Lapierre et Fitzgerald s’approchèrent alors de leur démarche arrogante, firent dégager sans ménagement les trois élèves (qui leur rendirent la politesse en faisant des gestes éloquents dans leur dos) et s’agglutinèrent à Lyla. La mise en œuvre du plan pouvait commencer. Elle accorda le premier slow à Lapierre, et dansa le second avec Fitzgerald, de manière très langoureuse pour les deux. Elle les entraîna ensuite un peu à l’écart, à l’abri des oreilles indiscrètes. Ils discutèrent un instant avant que les deux crétins ne s’éloignent l’air béat et le pas vif et décidé. Lyla regagna la piste de danse où elle se fit immédiatement inviter par Lee Jordan. Elle déclina ensuite l’invitation de Fred et George et se dirigea vers la table des professeurs. Elle se planta alors devant Severus, qui y était toujours seul, et lui tendit la main en lui disant :

– Tu viens ?
– Et comment ! répondit-il en lui prenant la main et en la conduisant au centre de la Grande Salle.

Ils s’enlacèrent alors étroitement et commencèrent à danser sous des regards incrédules ou amusés.

– Alors, ils ont mordu à l’hameçon ? murmura impatiemment Severus.
– Tu m’étonnes ! Dès que je leur ai dit que je n’arrivais pas à choisir entre eux deux, et que je leur ai proposé une partie à quatre avec ma sœur jumelle, ils sont partis au quart de tour ! Je leur ai dit de me rejoindre chez moi dans une demi-heure, et de partir du bal avant pour ne pas éveiller les soupçons. Comme ça, on a le temps de tout régler !
– Parfait ! Tu es prête ?
-Oh oui… Embrasse-moi, grand fou !

Ils éclatèrent de rire ensemble, puis s’embrassèrent tendrement. Tous les regards convergèrent vers eux quand le tourbillon de lumière pétillante et orangée les enveloppa. Une vague de murmures envahit la salle, parmi lesquels on entendait des « Oh… » admiratifs. Soudain, des « Whoo whoo ! » victorieux poussés par Fred et George retentirent, immédiatement suivis par d’autres et un tonnerre d’applaudissements. Lyla et Severus mirent alors un terme à leur baiser, et un tas d’élèves se précipita vers eux.

– Whâ, c’était super ! s’extasia Ron.
– C’est hyper romantique, dit une Lavande Brown admirative.
– Ça doit être super pour emballer ! s’exclama Fred (ou George) avant de prendre le coude d’Hermione Granger dans les côtes.
– Comment vous faites ça ? demanda George (ou Fred).
– On ne le fait pas exprès, c’est dû à une particularité qu’on présente tous les deux, répondit gentiment Lyla, toujours enlacée par Severus.
– En tous cas, c’est trop beau… dit Harry.

Miss Harrison et Rogue répondirent par un sourire, puis regagnèrent la table des professeurs main dans la main. Sur leur passage, ils purent entendre diverses réflexions, du genre :

– Mais qu’est-ce qu’elle lui trouve ?
– Arrête, il a vachement changé, depuis les vacances. Il est même plutôt sexy…
– Quoi ? Rogue, sexy ?
– Oui, dans le genre brun ténébreux…
– T’es dingue… Miss Harrison, oui, d’accord, c’est une vraie bombe !
– Bof, elle est un peu vieille, non ?

Quand ils arrivèrent à la table des professeurs, Flitwick, Hagrid, McGonagall et Dumbledore souriaient, et Pomona Chourave courut vers Lyla.

– Petite cachottière, tu aurais pu me prévenir, lui dit-elle d’un ton de reproche en la frappant sur le bras, avant de la serrer contre elle. Je suis contente pour toi… et pour vous aussi ! ajouta-t-elle en regardant Severus. Mais ça fait combien de temps que ça dure, vous deux ?
– Presque trois mois, répondit Lyla.
– Voici les responsables de la chute de Voldemort, annonça alors Dumbledore.
– C’est vrai ? s’exclama Hagrid. Et bien bravo, et merci ! rugit-il en frappant sur l’épaule de Rogue, qui vacilla sous l’impact.
– Mais de rien, ce fut un réel plaisir… plaisanta-t-il d’une voix doucereuse, ce qui surprit tout le monde.
– Vous nous excusez un instant, dit alors Lyla, mais j’ai mal à la tête. Severus va me donner une potion.
– On revient dans un moment, ajouta-t-il.
– Très bien, à tout à l’heure, dans ce cas, conclut Dumbledore.

___________________

Alors, à votre avis, qu’est-ce qu’ils ont mijoté pour Lapierre et Fitzgerald ?

Sex, Rogue & rock’n’roll chap.19 [fan fiction Harry Potter]

XIX – L’annonce de Dumbledore

La Nouvelle Année signa le retour des élèves à Poudlard après des vacances de Noël très joyeuses pour la plupart. Cependant, lors du banquet de rentrée dans la Grande Salle, tout le monde put remarquer l’absence de quelques élèves autour des tables des quatre maisons, spécialement celle des Serpentards. Il s’agissait d’enfants de Mangemorts ou de fidèles de Voldemort, dont au moins un des parents avait été incarcéré. La rumeur courait que Crabbe, Goyle et une fille de Poufsouffle avaient arrêté l’école, et que Drago Malefoy, ainsi qu’un garçon de Serdaigle, un de Gryffondor et un autre de Serpentard continuaient leurs études à Durmstrang. Le repas se déroula toutefois dans la bonne humeur. On put voir régulièrement des petits groupes d’élèves se mettre à parler à voix basse d’un ton sérieux et mystérieux en regardant Rogue du coin de l’œil. Manifestement, sa nouvelle apparence alimentait les conversations, et des informations de son audition sous Veritaserum avaient probablement filtré. A la fin du dîner, Dumbledore se leva et fit tinter son verre pour réclamer le silence.

– Chers élèves, comme vous le savez tous, lord Voldemort a de nouveau été vaincu, dit-il solennellement tandis qu’un frisson parcourait la Grande Salle. Oui oui, je sais, entendre prononcer son nom vous fait toujours tressaillir, mais je pense qu’il est important d’appeler un chat un chat. J’estime que la peur du nom ne fait qu’accroître la peur de la chose elle-même. Il ne faut pas que vous craigniez Voldemort, insista Dumbledore. Certes, nous ne sommes pas à l’abri de le voir revenir une deuxième fois, mais désormais, nous savons ce qui peut le détruire.

A ces mots, l’assemblée retint son souffle.

– Ce qui l’a détruit par deux fois, c’est tout simplement l’amour, expliqua calmement Dumbledore sous les regards surpris des élèves. Si chacun de nous va le puiser au plus profond de son être, et qu’il le dispense autour de lui, honnêtement, simplement, sans retenue, nous serons tous à l’abri du retour du Mage Noir.

Les élèves se regardaient tous en souriant, le regard légèrement incrédule.

– Oui, seul l’amour peut anéantir la haine. J’ai donc décidé de célébrer ce noble sentiment en organisant un bal pour la St-Valentin, annonça Dumbledore, tout sourire.

Aussitôt, un joyeux grondement envahit la Grande Salle.

– Ce bal aura lieu le soir du quatorze février, de huit heures à minuit. Et que ceux qui seront sans partenaire se rassurent : l’amour peut prendre bien des formes, et l’amitié en est une des plus nobles.

Il leva alors son verre pour porter un toast, et dit d’une voix forte et claire :

– A l’amour ! A l’amitié !

Tous les professeurs et les élèves se levèrent et s’exclamèrent, verres levés :

– A L’AMOUR ! A L’AMITIÉ !

Durant le mois de janvier, le calme et l’insouciance revinrent dans la communauté sorcière, tout comme à Poudlard. Toutefois, l’ambiance y était un peu plus fébrile à cause de l’imminence du bal de la St-Valentin. Par ailleurs, Rogue put remarquer d’infimes changements d’ambiance. Ses collègues étaient un peu plus aimables avec lui, exceptés Lapierre et Fitzgerald qui l’ignoraient complètement, ce qui l’arrangeait d’ailleurs beaucoup. Les élèves lui témoignaient un peu plus de respect, et ses cours étaient un peu plus détendus. L’absence de Malefoy et de ses deux acolytes semblait y être pour beaucoup. Londubat parvint même à lancer correctement le maléfice de Perlaboulle, ce qui entraîna Rogue à attribuer dix points à Gryffondor, sous les yeux médusés de tous les élèves.

Il filait toujours en secret le parfait amour avec Miss Harrison, qui le taquinait régulièrement sur le fait que désormais, avec don nez droit, ses dents blanches et régulières et sa chevelure soyeuse, il attirait les regards des étudiantes, faisant de l’ombre à Lapierre et Fitzgerald. Ces deux crétins étaient d’ailleurs devenus particulièrement entreprenants avec Miss Harrison à l’approche du bal. Il devait se retenir de leur lancer des maléfices déformants à la figure à chaque fois qu’il les voyait minauder autour de Lyla.

Lyla… Elle enluminait son existence. Ils avaient fait des projets pour passer les grandes vacances ensemble, en France. Elle avait même évoqué la possibilité de le présenter à sa famille ! Il ne pouvait plus envisager la vie sans elle, à présent.

Elle l’interrompit dans ses pensées en entrant dans son appartement sous la deuxième cape d’invisibilité qu’ils venaient de fabriquer, qu’elle ôta aussitôt. Curieusement, elle était coiffée d’un chapeau, et portait un long trench-coat duquel dépassait à peine le bout de ses pieds. Rogue referma son grimoire et se leva de son bureau pour aller l’enlacer.

– Stop ! lui ordonna-t-elle d’un ton impérieux. Va t’asseoir ! Arceo Sonitus !
– Et pourquoi devrais-je t’obéir ? demanda Rogue, l’air faussement condescendant.
– Tu vas voir… répondit-elle d’une voix pleine de promesses en allant vers la bibliothèque, tandis que Severus s’installait sur le sofa. Vigoris Excanto, dit-elle en tapotant la chaîne hi-fi qu’il venait de s’offrir.

Elle introduisit un CD à l’intérieur et lança la piste trois. Une mélodie de honky tonk retentit alors. Le piano et les cuivres jouaient une musique entraînante et chaloupée sur laquelle Miss Harrison se mit à danser sensuellement. Rogue était aux anges. Il s’installa bien confortablement sans le canapé pour savourer le spectacle orchestré par Joe Cocker.

Baby, take off your coat, real slow.
Baby, take off your shoes. I’ll help you take off your shoes.
Baby, take off your dress. Yes, yes, yes.

You can leave your hat on.
You can leave your hat on.
You can leave your hat on.

Go over there, turn on the light. No, all the lights.
Come over here, stand on that chair. Ooh, baby, that’s right!
Raise your arms in the air, now shake ’em.

You give me reason to live.
You give me reason to live.
You give me reason to live.
You give me reason to live.

Sweet Darling
You can leave your hat on!

Suspicious minds are talking. That’s right, they’ll tear us apart.
They don’t believe in this love of ours.
They don’t know what love is.
They don’t know what love is.

They don’t know what love is.

I know what love is.

You can leave your…

TOC TOC TOC

Lyla s’interrompit et regarda la porte d’entrée.

– Laisse, ils reviendront, maugréa Severus.

TOC TOC TOC

– Oh non, c’est pas vrai, grogna-t-il en se renversant contre le dossier avant de se lever pour aller répondre en se réajustant.
– C’est toujours quand il ne faut pas, soupira Miss Harrison. Accio vêtements, dit-elle en brandissant sa baguette, avant de filer à la salle de bain.
– Finite Incantatem, aboya Rogue en imprimant un brusque mouvement circulaire à sa baguette. J’arrive, cria-t-il de mauvaise humeur en direction de la porte d’entrée.

Il vérifia que rien ne trahissait la présence de Lyla, glissa la cape d’invisibilité dans le coffre au pied de son lit et alla ouvrir. Dumbledore attendait tranquillement dans le couloir.

– Bonsoir, Severus. Puis-je vous dire deux mots ?
– Bien entendu, entrez, répondit-il en se ressaisissant. Je vous en prie, asseyez-vous, l’invita-t-il en lui désignant un fauteuil. Un cognac ?
– Volontiers. Miss Harrison pourrait-elle sortir de la salle de bain et se joindre à nous ? demanda malicieusement Dumbledore.

Lyla entra alors dans la pièce, vêtue de sa longue robe noire décolletée et fendue sur le côté. Elle avait le rose aux joues et se mordait les lèvres pour ne pas trop sourire quand elle s’assit sur le sofa.

– Bonsoir, Monsieur, lui dit-elle timidement alors que Rogue s’installait à ses côtés.
– Bonsoir, Lyla, la salua-t-il avec un grand sourire compréhensif. Je voulais vous voir tous les deux au sujet de votre relation.
– Y’a-t-il un problème, Albus ? demanda vivement Rogue, l’air inquiet.
– En quelque sorte, confirma-t-il. Certaines rumeurs sur votre liaison circuleraient parmi certains de nos professeurs, ainsi que parmi des étudiants. Elles concerneraient également l’anatomie… généreuse… de Severus…

A ces mots, Rogue et Miss Harrison tentèrent vainement de réprimer un grand sourire.

– J’estime, continua Dumbledore sans se laisser déstabiliser, que le moment est venu de rendre votre liaison publique afin de mettre un terme à ces bruits de couloir. Le bal de jeudi prochain me semble l’occasion idéale. Qu’en dites-vous ?
– C’est un peu rapide, marmonna Lyla.
– Je trouve aussi, confirma Severus. Mais d’un autre côté, tout serait beaucoup plus simple, ajouta-t-il en regardant pensivement sa compagne.
– C’est d’accord, dirent-ils à l’unisson quelques instants après une concertation silencieuse.
– Mais laissez-nous choisir la manière, s’il vous plait, requit Lyla.
– Très bien. Et au cas où vous souhaiteriez vraiment officialiser, je vous signale qu’il reste un appartement pour un couple au château, précisa Dumbledore.
– Nous vous tiendrons au courant, ajouta Rogue.
– Parfait ! conclut Dumbledore en finissant son cognac. Je vais donc vous laisser. Bonne nuit ! leur lança-t-il avant de sortir.
– Merci, vous aussi ! répondirent-ils ensemble en l’accompagnant.

Ils refermèrent la porte derrière lui et se regardèrent un instant.

– Il y en a qui vont faire de drôles de tête ! dit Lyla en rigolant.
– Oui, et surtout deux… continua Rogue. Que leur réserves-tu ?
– Je ne sais pas encore, il faut que j’y réfléchisse… On ne parie pas impunément sur moi, murmura-t-elle d’un ton volontairement machiavélique. Non, je plaisante… Je suis bien trop gentille. Mais il faut quand même que je leur donne une petite leçon.
– Effectivement, l’approuva-t-il.

Il saisit alors sa baguette, rétablit l’insonorisation de l’appartement, se dirigea nonchalamment vers le canapé, s’y assit sans un regard pour Miss Harrison et étendit ses jambes sur la table basse. Il pointa sa baguette sur la chaîne hi-fi en disant « Vigoris Excanto » puis fouetta brièvement trois fois du poignet. Il lorgna alors Lyla du coin de l’œil, avec un regard de braise et un mince sourire, et lui dit malicieusement :

– On avait quelque chose sur le feu, non ?

Il fit un dernier geste du poignet, et…

Baby, take off your coat, real slow.
Baby, take off your shoes. I’ll help you take off your shoes.
Baby, take off your dress. Yes, yes, yes.

You can leave your hat on.

Fan art d'un inconnu très talentueux, s'il se reconnait, qu'il se manifeste, je serais ravie de mettre son nom !!!

________________

Un peu de légèreté, que diable !

Et ça ne fait que commencer…

Allez, cerise sur le gâteau, avec le sexy Mickey Rourke (à l’époque…)

Sex, Rogue & rock’n’roll chap.18 [fan fiction Harry Potter]

XVIII – Veritaserum

Les jours qui suivirent confirmèrent effectivement la disparition de Voldemort. Les différents Mangemort ayant été appréhendés le soir de sa chute, et ceux ayant été retrouvés quelques jours plus tard grâce au sortilège de Traçage avaient été incarcérés et soumis au Veritaserum, ce qui avait permis d’arrêter tous les autres partisans du Seigneur des Ténèbres, et d’innocenter ceux qui avaient agi sous l’Imperium. Le Ministère s’était enfin réveillé, et avait décidé de ces mesures radicales afin de ne pas refaire les erreurs du passé, à savoir laisser des adeptes du Mage Noir en liberté au bénéfice du doute. Il était revenu une première fois ; rien ne garantissait que cela ne se reproduirait pas.
La communauté sorcière n’avait toutefois pas attendu les arrestations, procès et incarcérations des fidèles de Voldemort pour célébrer l’événement. Des manifestations de liesse et d’allégresse se répandirent immédiatement dans tout le pays, les innombrables banquets, bals et feux d’artifice en résultant tombant à point nommé pour les fêtes de fin d’année.

Miss Harrison et Rogue n’avaient pas participé à ces réjouissances. En effet, Lyla était retournée dans sa famille moldue en France comme prévu, et Rogue, bien qu’en partie réhabilité, n’était toujours pas apprécié, et d’ailleurs n’appréciait toujours personne. Il resta tranquillement à Poudlard où l’ambiance était assez festive également. Le réveillon de Noël qui eut lieu dans la Grande Salle lui fut même relativement agréable. Compte-tenu du petit nombre d’élèves restés au château pour les vacances, Dumbledore avait enlevé les quatre grandes tables des différentes maisons et les avait remplacées par une seule aux dimensions plus modestes, pouvant accueillir une vingtaine de convives. Ce repas en comité restreint se déroula en compagnie des professeurs Dumbledore, McGonagall, Flitwick, Chourave, Trelawney et Hagrid, ainsi qu’en présence d’une douzaine d’élèves, dont les quatre enfants Weasley, Hermione Granger et Harry Potter. Ces derniers n’avaient pas cessé d’examiner le nouveau visage de Rogue entre les différents plats succulents et variés et les explosions de pétards surprises apportés par Dumbledore qui déridèrent l’ambiance.
Cependant, Rogue était morose à cause de l’absence de Miss Harrison, et il était tout de même inquiet à la pensée de son audition sous Veritaserum par les membres de l’Ordre du Phénix qui avait été programmée pour le vingt-sept décembre. Lyla lui avait promis de venir y assister et avait confirmé par hibou son arrivée le jour dit à neuf heures environ, ce qui le réconfortait un peu.
Et bien entendu, comme tous les évènements redoutés, cette journée arriva fort rapidement.

Rogue sortit de sa douche, s’arrêta devant son miroir et s’y regarda une fois de plus. Les subtils changements qui s’étaient opérés sur son visage lui convenaient parfaitement : son nez droit et ses dents égales et régulières lui plaisaient beaucoup, tout comme à Lyla, et le shampoing traitant pour cheveux gras qu’elle lui avait acheté faisait des merveilles. Il avait de plus rendez-vous chez son dentiste à Oxford pour un blanchiment des dents. Ces corrections esthétiques pouvaient paraître totalement futiles à certaines personnes, mais pour lui elles étaient fondamentales : nouvelle tête, nouvelle vie.
Il se sécha, se coiffa et alla dans la pièce principale pour s’habiller. Il vit alors Miss Harrison qui venait à l’instant d’y pénétrer. Pour une fois, elle était habillée à la mode sorcière, d’une longue et étroite robe noire en pachemina dont le col V profond et les manches pagodes étaient brodés de volutes en shantung.

– Salut, toi ! s’écria-t-elle gaiement en se jetant dans les bras de Severus pour l’embrasser.
– Bonjour… Tu es ravissante, déguisée en sorcière, reprit Roque, taquin, en la dévorant des yeux.
– Merci ! Et le port de la serviette de bain te va à ravir, renchérit-elle sur le même ton. Tiens, c’est pour toi, continua-t-elle en sortant un paquet rectangulaire de sous sa cape.
– Merci, dit-il simplement, l’air particulièrement ému. C’est la première fois depuis plus de vingt ans que je reçois un cadeau de Noël, expliqua-t-il la voix rauque. Attends… reprit-il après quelques secondes de silence.

Il alla vers son scriban d’où il sortit un paquet allongé qu’il tendit à Lyla.

– Voilà pour toi, joyeux Noël également, lui dit-il.

Tous deux déballèrent leur présent en même temps, le regard avide. Miss Harrison découvrit, émerveillée, une magnifique plume de la marque Himalaya. Il s’agissait d’une penne de faisan vénéré dont la hampe était ornée de petits rubis enchâssés dans une résille d’or blanc. Quant à Severus, il poussa un cri de joie à la vue de l’exemplaire original signé d’Une saison en Enfer d’Arthur Rimbaud.

– Où l’as-tu trouvé ? lui demanda Rogue en caressant amoureusement la couverture de cuir brun du livre.
– Chez un bouquiniste du Quartier Latin, à Paris. Si tu veux, je t’y emmènerai pendant les grandes vacances.
– Volontiers, répondit-il avec un grand sourire. Et la plume, est-ce qu’elle te plait ?
– Ah oui… elle est vraiment magnifique. Merci, murmura-t-elle en s’approchant de lui pour déposer un tendre baiser sur ses lèvres.
– Il faut que je me prépare, reprit Rogue un instant plus tard. L’audition a lieu à neuf heures et demie.
– Ne t’inquiète pas, on veillera au grain, avec Dumbledore, le réconforta-t-elle.
– Je sais… Parfois, je regrette d’avoir demandé cette entrevue. Mais je pense que c’est la condition sine qua none pour repartir à zéro… avec toi… dit-il pensivement. Si tu veux bien, finit-il dans un souffle.
– Bien sûr que je veux… confirma-telle en plongeant ses grands yeux verts dans ceux de son amant.

Ils restèrent un long moment à se regarder en souriant, main dans la main.

– Allez, il faut que je me prépare, dit-il enfin.

Il se dirigea vers son armoire d’où il sortit des chaussettes et un boxer noirs, ainsi qu’une chemise blanche et un complet redingote en alpaga anthracite. Il se vêtit soigneusement tandis qu’Lyla, installée derrière le bureau, essayait sa nouvelle plume.

– On peut y aller, dit Rogue un moment après.
– Où a lieu d’audition ? demanda Miss Harrison en se préparant.
– En salle des professeurs, répondit Rogue en passant sa cape. Allez, allons rejoindre Black et ses admirateurs, dit-il d’un ton particulièrement sarcastique avec un rictus.
– Allons préparer notre avenir, corrigea Lyla en l’embrassant vivement.

Ils sortirent alors dans les couloirs, qu’ils arpentèrent d’un pas rapide en direction de la salle des professeurs.

A leur arrivée, tout le monde était déjà présent, à commencer par Dumbledore, entouré de McGonagall et Harry Potter. Derrière eux se tenait la majeure partie des membres de l’Ordre du Phénix : la majestueuse Emmeline Vance, Dedalus Diggle, un minuscule sorcier coiffé d’un haut de forme violet, Elphias Doge qui arborait quant à lui un chapeau stupide, Sturgis Podmore, un Auror à la mâchoire carrée et aux cheveux paille, Kingsley Shacklebot, grand sorcier noir aux allures de pirate, Mondingus Fletcher, miteux comme à son habitude, l’ex-Auror paranoïaque Maugrey « Fol Œil » au visage recousu et à la jambe de bois, la jeune Nymphadora Tonks, Auror Métamorphomage, les Weasley père et mère, Rémus Lupin, et bien entendu Sirius Black qui lança un regard noir à Rogue dès qu’il entra dans la pièce. Toutefois, il détourna les yeux dès qu’il croisa ceux de Miss Harrison. Seul Dumbledore vint l’accueillir en lui tendant la main, les autres restant à le fixer, visiblement surpris par son changement d’apparence, mais arborant néanmoins des mines sceptiques et renfrognées. Rogue prit alors la parole.

– J’ai décidé de mon propre chef d’organiser cette audition sous Veritaserum afin de clarifier les faits, dit-il sèchement, d’une voix glaciale. Car malgré ma parole et des indices suffisamment clairs, certains (dit-il en regardant ostensiblement Black) persistent à douter de ma loyauté à Dumbledore et à l’Ordre, et continuent de me soupçonner d’allégeance à Voldemort. Dans la mesure où il a été vaincu, je désire à présent mettre les choses au clair afin de pouvoir entamer une vie nouvelle. Je sais pertinemment que RIEN de ce que je pourrai dire ne saura effacer les erreurs que j’ai commises par le passé. Je ne demande pas votre pardon. Je souhaite juste qu’on me fiche la paix désormais, finit-il en prenant place dans un fauteuil face à l’assemblée.
– Je commencerai l’interrogatoire, dit posément Dumbledore. Vous pourrez ensuite tour à tour questionner Severus, dans la mesure cela concerne Voldemort, expliqua-t-il. Je me réserve la possibilité d’interdire des demandes trop personnelles ou indécentes. Avez-vous des questions ?
– Oui, dit Alastor Maugrey. Qui est-ce ? grogna-t-il, son œil valide posé sur Dumbledore tandis que son œil magique examinait Lyla.
– Il s’agit de Miss Harrison, notre professeur de potions, qui est par ailleurs une amie de Severus.

Black laissa échapper un ricanement méprisant qui attira tous les regards vers lui. Il se renfrogna aussitôt suite au regard appuyé que lui lança Dumbledore comme pour lui rappeler la promesse qu’il avait faite le soir de la chute de Voldemort.

– Etes-vous sûr qu’on puisse lui faire confiance ? aboya Maugrey, méfiant comme à son habitude.
– Tenez, dit sèchement Lyla en s’approchant de lui et en lui remettant sa baguette d’un geste brusque. Manifestement, vous êtes tous les uns autant que les autres bourrés de préjugés… Severus ne sert pas Voldemort, et le fait que je le côtoie ne fait pas automatiquement de moi une Mangemort, cracha-t-elle. Je vois que vous croyez tous Black sur parole malgré les accusations qui ont été portées sur lui à une époque. Mais imaginer que Severus puisse être innocent, ça, c’est largement au-dessus de vos moyens ! dit-elle avec colère, sous les regards quelques peu étonnés des protagonistes, et celui reconnaissant de Rogue.
– Calmez-vous, Lyla, lui intima Dumbledore. Très bien… Nous allons pouvoir commencer. Etes-vous prêt, Severus ? lui demanda-t-il d’un ton attentionné.
– Oui. Qu’on en finisse, dit-il durement, sans un regard pour quiconque, en se rencognant dans son fauteuil, la tête légèrement penchée en arrière.

Dumbledore s’approcha de lui, plongea la main dans sa poche et en sortit une petite fiole de verre contenant un liquide clair comme de l’eau, qu’il déboucha. Rogue entrouvrit la bouche pour recueillir les trois gouttes du puissant sérum de vérité que Dumbledore lui administra. Il fut alors parcouru d’un frisson et ses yeux noirs roulèrent dans leur orbite avant de se stabiliser. Le silence était complet dans la pièce. Tout le monde semblait impatient, excepté Miss Harrison qui était très pâle, les traits de son fin visage tirés par l’inquiétude.

– M’entendez-vous ? demanda doucement Dumbledore.

Rogue acquiesça d’un signe de tête.

– Qui êtes-vous ?
– Severus Rogue, répondit-il d’une voix monocorde, le visage inexpressif.
– Quelle est votre profession ?
– Professeur de Défense Contre les Forces du Mal et maître des potions en second à Poudlard.

Dumbledore regarda alors tout le monde, l’air grave, avant de demander :

– Qui servez-vous ?

A cette question, tous se tendirent, la respiration coupée, les yeux braqués sur Rogue.

– Albus Dumbledore, répondit-il toujours d’un ton égal.
– Ouais ! s’exclama Miss Harrison, le visage illuminé d’un large sourire satisfait, ses grands yeux verts brillant d’une lueur de triomphe.

Dumbledore, McGonagall et Lupin souriaient également, alors que Black semblait profondément déçu. Harry Potter avait pâli et sa bouche entrouverte tremblait légèrement. Les autres semblaient étonnés, rassurés et gênés.
Dumbledore reprit alors l’interrogatoire.

– Servez-vous Voldemort ?
– Non.
– Avez-vous servi Voldemort ?
– Oui.
– Durant quelle période ?
– De mille neuf cent soixante dix-neuf à mille neuf cent quatre-vingt-un.
– Pourriez-vous être plus précis ?
– Du jour de l’annonce du mariage de James et Lily Potter au moment où j’ai compris le sens de la prophétie que j’avais révélée à Voldemort, précisa Rogue d’une voix toujours aussi monotone.

A cette réponse, tous se figèrent, l’air perplexe, particulièrement Lupin, Black et Harry Potter.

– Qu’avez-vous fait depuis ?
– J’ai enseigné les potions à Poudlard dès la rentrée de mille neuf cent quatre-vingt-un, et je suis devenu un espion, un agent-double au service de Dumbledore.
– Très bien, Severus, dit-il d’une voix douce. Je pense que ces réponses sont suffisamment éloquentes, continua Dumbledore en regardant tout le monde d’un regard circulaire.
– J’ai d’autres questions, aboya Black. Vous permettez ?
– Je vous en prie, mais veuillez surveiller vos propos, lui ordonna Dumbledore.
– Quelle part de responsabilité as-tu dans la mort de James et Lily Potter ?
– Lorsque j’ai entendu la première partie de la prophétie révélée par Sibylle Trelawney à Dumbledore à La Tête de Sanglier, disant que le garçon qui anéantirait Voldemort naîtrait à la fin du mois de juillet, j’ai couru la répéter à mon Maître d’alors. Il a ensuite fait des recherches, et a trouvé qu’il pouvait s’agir du fils Londubat ou du fils Potter. Sa préférence s’est donc portée sur Harry. Lorsque j’ai pris la mesure de ce que j’avais provoqué, j’ai couru avertir Dumbledore, en faisant croire au Seigneur des Ténèbres que je tentais de m’infiltrer à Poudlard pour en espionner le directeur. J’ai tout expliqué à Dumbledore, et lui ai proposé d’espionner Voldemort pour me racheter. Quand j’ai appris par la suite que le Gardien du Secret des Potter les avait trahis, Dumbledore est allé les prévenir. Mais James, toujours trop arrogant, n’a pas voulu croire à une information venant de moi. Il me haïssait trop… S’il avait écouté, ils ne seraient probablement pas morts…
– Pourquoi voulais-tu éviter la mort de James ? Tu le haïssais ! cria Black.
– Oui, c’est vrai. Mais j’aimais Lily. Je l’avais toujours aimée…

Tout le monde fut abasourdi par cette révélation, excepté Lyla, qui savait déjà tout. McGonagall et Mrs Weasley fondirent en larmes, et Harry paraissait totalement désorienté.

– Vous aimiez ma mère ? demanda-t-il comme pour lui-même.
– Oui. C’est par égard pour elle que j’ai toujours tout fait pour te protéger, Harry. Et aussi pour honorer la dette que j’avais envers ton père depuis le jour où il m’avait sauvé la vie dans la Cabane Hurlante. Mais c’est tellement dur… Tu lui ressembles trop…
– Pourquoi est-ce que vous vous haïssiez, vous, et Sirius et mon père?
– Ils m’ont détesté depuis le premier jour. Ils m’ont tout de suite pris comme souffre douleur, sans doute car j’étais leur contraire absolu : laid, chétif, faible, rejeté par les autres, alors qu’eux étaient beaux, populaires, admirés de tous, ce qui me rendait profondément jaloux. Ils m’ont aussi tout de suite accusé de pratiquer la Magie Noire. Certes, c’était vrai dans une certaine mesure, mais je ne l’avais étudiée et utilisée que pour me protéger de mon père qui me battait régulièrement. Je n’avais que onze ans, et aucun autre moyen de me défendre… Mais c’est à cause d’eux que je m’y suis vraiment lancé, grâce à Lucius Malefoy, puis à une bande de Serpentard qui m’avait fait l’honneur de m’accepter, qui comptait Rosier, Wilkes, Avery, Lestrange et Bellatrix Black, la cousine de Sirius, qu’elle haïssait encore plus que moi. Je voulais me venger, leur faire payer le mal qu’ils me faisaient. Ils me maltraitaient, m’humiliaient régulièrement en public, à quatre contre un. Pour couronner le tout, un jour, ils ont essayé de me tuer. Black m’a conduit délibérément à Lupin alors qu’il était transformé en loup-garou. C’est James Potter qui m’a alors sauvé la vie. Je l’ai encore plus exécré depuis ce moment car j’avais une dette envers lui. Et ensuite, il a épousé la femme que j’aimais. N’ayant pu le supporter, j’ai rallié les Mangemorts pour me venger… Même si c’était parfaitement stupide… J’ai encore plus haï Black par la suite, car j’étais persuadé qu’il était le Gardien du Secret des Potter, et qu’il les avait trahis, se rendant coupable de la mort de Lily.

Harry dut s’asseoir dans un fauteuil. Il avait la mine complètement décomposée et sanglotait en silence. Lupin semblait horrifié par ces révélations et Black bouillonnait alors que tous les regards étaient posés sur lui.

– On n’était que des gamins ! hurla-t-il enfin.
– Oui, Sirius, mais on savait très bien ce qu’on faisait, dit gravement Lupin.
– Je pense qu’on peut en rester là, dit Dumbledore. Le reste relève de vos vies privées.

Tout le monde acquiesça en silence, la honte, le remords, la culpabilité marquant les visages.

– Cette audition est donc terminée. Je vous invite tous à gagner la Grande Salle où des boissons nous serons servies. Lyla, continua Dumbledore, voici l’antidote. Je vous laisse en administrer trois gouttes à Severus. Vous pourrez nous rejoindre s’il le désire.
– Bien, Monsieur.

Dumbledore sortit en refermant la porte de la salle des professeurs. Miss Harrison s’approcha de Rogue, toujours dans son fauteuil, la tête oscillant légèrement de droite à gauche. Elle se planta devant lui, examinant le flacon de verre bleu contenant l’antidote, semblant lutter intérieurement pour résoudre un fort dilemme. Finalement, elle passa la main dans les cheveux désormais soyeux de Severus, lui pencha un peu la tête en arrière et fit tomber trois gouttes d’antidote dans sa bouche. Rogue cligna des yeux à plusieurs reprises, comme s’il émergeait d’un profond sommeil.

– Ça va ? lui demanda doucement Lyla en s’asseyant sur ses genoux et en lui caressant le visage.
– Oui, ça va, merci, répondit-il d’une voix fatiguée.
– Tu te souviens de tout ?
– Oui, on reste conscient quand on est sous Veritaserum, expliqua-t-il. Je suis content que tout cela soit fini…
– On va rejoindre les autres dans la Grande Salle pour boire un coup ?
– Et comment ! J’ai hâte de voir ce qu’ils ont à me dire à présent !

A leur arrivée, les membres de l’Ordre du Phénix se levèrent des bancs entourant la table des Serpentards (aucun n’était resté à Poudlard pendant les vacances de Noël). Ils avaient l’air gêné, un peu coupable, mais leurs yeux étaient désormais empreints d’un peu plus de respect et d’une certaine tristesse. Dumbledore s’approcha de Rogue à qui il donna l’accolade. Il fut suivi de McGonagall, puis de Lupin qui vinrent lui serrer la main. Harry Potter quitta alors la place qu’il occupait entre Mrs Weasley et Sirius Black, s’approcha de Rogue, l’air piteux, et lui tendit une main, que ce dernier serra respectueusement.

– Merci, Potter, lui dit Rogue d’une voix serrée, qui avait perdu sa froideur et sa morgue habituelle. Croyez-moi, je suis sincèrement désolé pour ce que j’ai provoqué par la passé… Tout ce gâchis… Je sais très bien que rien de ce que je pourrais dire ne calmera l’aversion que vous avez pour moi. Sachez toutefois que je suis navré de n’avoir pas su faire la différence entre votre père et vous. Pourtant, ce geste que vous venez de faire prouve que vous êtes très différent de lui, et le digne successeur de votre mère, que je tenais en très haute estime. C’est également à mes yeux la plus grande preuve de votre légendaire courage, Potter, avoua-t-il à voix basse, en regardant Harry dans les yeux.
– Merci, Monsieur, reprit Harry, la voix tremblante.

Tous vinrent par la suite serrer la main à Rogue, prononçant parfois de vagues mots d’excuse, mais silencieusement en général. Enfin, Black se présenta devant lui. Ils se jaugèrent du regard un instant, avant que Black ne marmonne :

– Pardon…
– Je suis désolé également, murmura Rogue en lui tendant la main.

Black l’accepta dans un lourd silence, sous les regards tendus des autres. Tous eurent l’air profondément soulagé, et notamment Miss Harrison qui poussa un grand « Ahhh…. » de satisfaction, ce qui fit rire tout le monde.

– On peut boire un coup ? dit-elle alors gaiement, détendant l’atmosphère.
– Bien sûr ! répondit Lupin d’une voix enjouée. Venez vous asseoir.

Lyla et Severus s’installèrent côte à côte, entre Tonks et Lupin. Fidèle à ses habitudes, Miss Harrison commença à discuter allègrement avec sa voisine Métamorphomage, qui s’amusait à changer d’apparence pour amuser la galerie. Elle adopta notamment la coupe de cheveux d’Lyla, mais en vert pomme toutefois. Aidées de Lupin, elles surent orienter la conversation vers des sujets neutres, ce qui permit à Rogue de discuter un peu. Il avait désormais l’air plus réservé et timide qu’arrogant et froid.

Ce moment se prolongea durant le déjeuner sous le regard étonné des quelques élèves restés à Poudlard. Les membres de l’Ordre prirent congés après le repas, ce qui permit à Lyla et Severus de passer l’après-midi ensemble. Ce dernier réquisitionna la salle de bain des préfets dont ils profitèrent plus que de raison avant de rejoindre son appartement, Lyla prenant bien soin de se dissimuler sous la cape d’invisibilité. La première chose qu’ils firent fut de lancer un sort d’insonorisation. Puis quelques instants plus tard, une douce lueur orangée filtra par l’embrasure de la porte. Ce phénomène se reproduisit plusieurs fois dans la journée, cessa vers dix-neuf heures, pour reprendre quelques jours plus tard, précisément le soir de la St-Sylvestre, dans le second appartement des cachots.

____________________

Pas mal anticipé, hein ?

Je lis bien entre les lignes !

(fan fiction écrite en 2006, je vous le rappelle, donc bien avant la parution du dernier tome de la saga Harry Potter !)

(oui, je me vante)

(bah quoi ?)

Sex, Rogue & rock’n’roll chap.17 [Fan fiction Harry Potter]

XVII – La transformation

Lyla et Severus restèrent quelques instants à se regarder en silence.

– Tu as une de ces têtes, mon pauvre chéri… Il faut vraiment que tu ailles à l’infirmerie, lui dit-elle alors d’un ton compatissant en lui dégageant le visage de mèches de cheveux collées par le sang séché.
– Oui, effectivement, confirma-t-il avec une grimace de douleur. Je me dépêche, lui dit-il en se dirigeant vers la sortie, après avoir récupéré sa baguette et avoir embrassé Miss Harrison.
– Je t’attends là.
– A moins que… commença Rogue en s’arrêtant. Je me rends compte que j’ai une faim de loup. Je ferais bien honneur au festin que tu as préparé…
– Pas de problème ! dit-elle joyeusement. Rendez-vous chez moi, alors !
– Je fais vite ! Oscula Jacere, dit-il d’une vois suave avant de sortir.

Rogue se dirigea à grands pas vers l’infirmerie. Le château résonnait d’éclats de voix joyeux, de rires et de chants. Les élèves, les professeurs et les fantômes célébraient la chute de lord Voldemort. Une vague de soulagement l’envahit alors. Il en avait fini avec l’espionnage, le double-jeu, les atrocités, la peur. Un avenir radieux avec Lyla s’ouvrait devant lui. Peut-être allait-il enfin être heureux. Il atteignit l’infirmerie sans avoir croisé quiconque, à sa grande satisfaction. A sa vue, Mme Pomfresh accourut vers lui au son de :

– Oh, professeur Rogue, mais que vous est-il donc arrivé ?
– Un petit accident sans importance…
– Sans importance ? Faites-moi voir… Nez cassé, et… cinq dents cassées ! Eh bien dites donc, vous n’y êtes pas allé de main morte ! Asseyez-vous ici, ordonna-t-elle. Il va falloir que je vous ressoude et vous redresse l’os du nez, puis que je vous fasse repousser les dents une à une. Arrêtez-moi dès que vos attributs auront retrouvé leur aspect pour que je stoppe le sortilège, le prévint-elle en lui tendant un miroir. Je vous préviens, ça va faire mal ! Vous êtes prêt ?
– Euh… oui… dit Rogue sans grande conviction.
– Nasus Corrigo, dit alors Mme Pomfresh en lui passant sa baguette sur l’arête nasale.

Une chaleur intense parcourut le nez de Rogue.

– Stop, dit-il au bout de quelques minutes de souffrance.
– Très bien, au tour des dents, maintenant. Serrez-les sans forcer… Voilà. Attention… Grandio Dentis !

Mme Pomfresh lança le sort cinq fois de suite, et à chaque fois, Rogue l’interrompait quand le résultat escompté était obtenu.

– Voilà, professeur Rogue ! Ne m’en veuillez pas si je ne vous garde pas en observation, mais je m’apprêtais à aller faire la fête quand vous êtes arrivé ! Au revoir ! lui lança-t-elle en le laissant seul au milieu de l’infirmerie, sans lui accorder un regard.

Rogue se regarda à nouveau dans le miroir. Le résultat était plutôt satisfaisant. Il restait à espérer que Lyla le trouve aussi.

Il fit un brin de toilette à l’infirmerie puis regagna les cachots. « Jungleland » lança-t-il afin d’entrer chez Miss Harrison. Il pénétra dans la pièce principale qui était baignée d’une douce lumière diffusée par la centaine de bougies disposées sur les meubles et sur le petit sapin de Noël gracieusement décoré, ou encore flottant dans les airs. Une table ronde était installée à côté de la cheminée où un bon feu crépitait. La vaisselle d’argent et les verres en cristal de Bohème étaient harmonieusement disposés sur une nappe de lin blanc brodée de fil d’or parsemée de pétales de roses rouges, et Mozart les honorait de sa musicale présence. La soirée s’annonçait parfaite. Lyla vint alors l’accueillir à la porte.

– Alors, ça va mieux ? Mais, qu’est-ce… bredouilla-t-elle en fronçant les sourcils pendant qu’elle examinait le visage de Severus.
– Ça te plait ? demanda-t-il timidement.
– Ça alors ! Ton nez, il est tout droit ! s’exclama-t-elle. Et… fais voir tes dents ?

Rogue la gratifia d’un large sourire, qui découvrit des dents toujours un peu jaunâtres, mais désormais régulières et égales.

– En fait, il avait raison, Black… dit-elle sérieusement.
– Comment ? dit Rogue, méfiant.
– Il t’a bien arrangé le portrait, dit-elle en le taquinant. Je te trouvais déjà très sexy avant, mais alors maintenant… whâ… murmura-t-elle en l’enlaçant lascivement. Il va falloir que je me méfie… McGonagall et la fille qui était avec Black et Lupin te regardaient déjà différemment, tout à l’heure. Et ça ne m’étonnerait pas que les gamines de septième année te tournent autour rapidement…
– Crois-moi, tu n’as aucun souci à te faire, lui dit-il d’une voix profonde avant de l’embrasser langoureusement. Si tu savais comme je suis bien… reprit-il ensuite. Voldemort n’est plus qu’un souvenir, j’en ai fini avec toutes ces horreurs, je me suis enfin racheté, et je t’aime… Je n’aurais jamais pu imaginer être aussi heureux un jour…
– Et tu n’as pas encore goûté ma cuisine ! dédramatisa Lyla en l’entraînant vers la cheminée.

Ils s’attablèrent alors, et dégustèrent le délicieux repas mitonné par Miss Harrison. Ils laissèrent les fraises et le Champagne faire leur effet, et finirent enfin ce qu’ils avaient commencé en début de soirée, célébrant à leur manière ce moment historique.

Fanart de Yana Goya sur FanPop

_________________________________

Hin hin hin…

Et c’est pas encore fini…

Sex, Rogue & rock’n’roll chap.16 [Fan fiction Harry Potter]

XVI – La chute

Tonks et le professeur McGonagall s’engouffrèrent dans la pièce principale, un grand sourire illuminant leur visage.

– Albus, on vient de nous avertir que Voldemort avait été anéanti ! dit McGonagall d’un ton surexcité.
– Quoi ? s’exclamèrent-ils tous à l’unisson.
– Il a été détruit ! Plusieurs membres de l’Ordre ont assisté à sa chute ! Environ un quart d’heure après sa réincarnation, Maugrey, Arthur Weasley, Mondingus et Shacklebot, qui étaient en faction, l’ont vu se décomposer dans un tourbillon de lumière orange ! Il hurlait de douleur, Albus, et il a disparu ! raconta vivement McGonagall. Les membres de l’Ordre ont alors pu appréhender quelques Mangemorts, dont Lucius Malefoy, Bellatrix Lestrange et Peter Pettigrow !

A la mention de ce dernier nom, les visages de Black et Lupin s’éclairèrent, les larmes leur montant aux yeux.

– Malheureusement, les autres ont pu s’enfuir, mais nous avons une chance de les retrouver car dans la panique qui a suivi la disparition de Voldemort, Maugrey a pu soumettre la plupart au sortilège de Traçage, conclut McGonagall.

Tout le monde semblait abasourdi, mais des sourires naissaient sur toutes les lèvres. Dumbledore fut le premier à reprendre la parole.

– Lyla, Severus, vous étiez donc en train de faire l’amour à ce moment-là…
– Oui, dirent-ils de concert.
– Lyla, vous êtes aussi Legilimens…
– Oui, et plutôt puissante, confirma-t-elle.
– Puis-je vous demander si quelque chose de spécial arrive quand vous vous… unissez ? demanda Dumbledore.
– Eh bien, on a accès aux pensées, aux émotions de l’autre, expliqua Miss Harrison. C’est pour ça que Severus n’aurait pas pu me cacher quoi que ce soit sur Voldemort, et notamment une douleur qu’il aurait ressentie au niveau de la Marque des Ténèbres, finit-elle.
– Mais c’est un Occlumens très puissant ! cria Black en s’agitant. Il aurait pu te cacher n’importe quoi ! Et puis de toute façon, vous êtes complices tous les deux ! Vous pouviez très bien être là-bas ensemble et puis… et… puis…

Black devint soudainement muet, sa bouche s’ouvrant et se fermant comme celle d’un poisson hors de l’eau. Il avait les yeux exorbités, braqués sur Miss Harrison, et ses traits étaient marqués par une intense terreur. Tous se tournèrent vers la jeune femme, et la virent concentrée à l’extrême, son visage d’ordinaire jovial complètement fermé, et ses yeux émeraude durs et brillants plongés dans ceux de Black.

– Lyla, ça suffit, dit alors sèchement Dumbledore.

Le visage de Miss Harrison se détendit progressivement, une lueur de triomphe passant dans ses yeux verts. Quant à Black, il était au fond de son fauteuil, l’air effrayé.

– Comment tu.. tu…, bredouilla-t-il.
– Je t’avais dit que j’étais une puissante Legilimens. Tu me crois, maintenant ? le nargua-t-elle.

Black ne répondit rien, mais tous furent convaincus que oui.

– Dis-donc, ce n’est pas très reluisant, ce que j’ai vu, continua-t-elle d’un ton doucereux. Tu traites Severus comme la pire des ordures, mais tu ferais bien de te pencher sur ton passé. Tu n’es pas tout propre non plus…
– Espèce de petite garce ! siffla Black entre ses dents.
– Je t’interdis de lui parler comme ça ! rugit Rogue en bondissant du canapé.
– ÇA SUFFIT, VOUS TROIS ! cria Dumbledore. Asseyez-vous, Severus. Sirius, je ne veux plus vous entendre. Et vous, Miss Harrison, veuillez vous calmer, ordonna-t-il d’un ton sans réplique. Très bien… Réfléchissons…

Le silence s’installa alors dans la pièce. Dumbledore était plongé dans ses pensées, Black semblait soudainement trouver ses pieds très intéressants, Lyla avait posé sa tête sur l’épaule de Severus qui lui caressait doucement les cheveux. Lupin semblait beaucoup s’amuser, tout comme Tonks et McGonagall qui en profitèrent pour aller se chercher une chaise.

– Se pourrait-il que… commença Dumbledore d’une voix pensive, attirant tous les regards vers lui. Severus, elle vous aime, dit-il alors.
– Oui, je sais, confirma-t-il en rougissant légèrement. Et c’est réciproque, assura-t-il.

Lyla l’approuva d’un large sourire. Black affichait une expression de profond dégoût, McGonagall souriait, les mains jointes sur sa poitrine, et Tonks et Lupin se regardaient, les yeux brillants.

– Résumons, reprit Dumbledore. Vous êtes tous les deux de puissants Legilimens, vous vous aimez, et vous étiez en train de faire l’amour quand Voldemort a réapparu. On sait déjà que c’est une solide volonté de résistance aux Forces Obscures jumelée avec un amour sans condition qui a anéanti Voldemort la première fois ; celui de Lily Potter pour son fils. Je pense que c’est encore l’amour qui l’a détruit cette fois.
– Expliquez-vous, dit durement Black.
– D’après vos dires, Voldemort a réapparu peu après vingt et une heures. Je pense qu’il a essayé d’appeler Severus à ses côtés grâce à la Marque des Ténèbres, car il était convaincu qu’il lui était toujours fidèle.
– Et qu’est-ce qui vous prouve le contraire ? l’interrompit Black.
– Sirius… dit Dumbledore d’une voix lasse. J’ai des raisons personnelles d’accorder une confiance absolue à Severus. De plus, comme vous le savez, je ne suis pas mauvais en légilimancie. Par ailleurs, Severus s’est soumis de son propre chef au Veritaserum régulièrement durant toutes ces années.
– Mais c’est lui qui le prépare, il aurait pu truquer la potion ! s’acharna Black.
– Non. Le Veritaserum employé venait directement du Ministère. Cela vous suffit-il ?

Black émit un grognement en guise de réponse.

– J’en ai assez, Albus, dit alors Rogue d’une voix faible. Je désire être soumis au Veritaserum en public, sous votre contrôle. Je n’en peux plus de cette atmosphère de suspicion permanente. Dès la rentrée, je souhaiterais être questionné devant les professeurs, les élèves et leurs parents, voire tout autre adulte qui en ferait la demande, conclut-il.
– Je refuse, Severus. Votre histoire n’appartient qu’à vous, répondit Dumbledore.
– Pourrais-je au moins le faire devant les membres de l’Ordre du Phénix ? insista-t-il, en lançant un regard noir à Black.
– Si vous y tenez vraiment…
– Oui. Peut-être qu’ainsi on me fichera un peu la paix… grogna-t-il.
– Très bien… Peut-être serait-il judicieux de convier également Harry Potter, ajouta Dumbledore. Il a le droit de savoir.
– Comme vous voulez, répondit Rogue, en pâlissant légèrement.
– Bien. Mais revenons-en à nos affaires immédiates. Où en étais-je ?
– Voldemort a essayé d’appeler Severus par la Marque des Ténèbres, récapitula McGonagall.
– En effet. Mais à ce moment précis, il était en pleins ébats amoureux avec la femme qu’il aime et qui l’aime. Je pense que cet amour profond et sincère amplifié par la légilimancie est passé par le lien établi entre Voldemort et Severus via la Marque des Ténèbres et qu’il l’a envahit, le réduisant à néant, expliqua Dumbledore. Minerva, reprit-il en se tournant vers elle, les membres de l’Ordre ont bien mentionné un tourbillon de lumière, n’est-ce pas ?
– Tout à fait, Albus, mais pourquoi cette question ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils.
– Lyla, Severus, enchaîna Dumbledore, consentiriez-vous à vous embrasser devant nous ?
– Bien sûr ! répondit gaiement Lyla sans poser de question.
– Fais attention à mon nez, lui murmura Rogue à l’oreille avec une grimace de douleur.
– Ne t’inquiète pas…

Ils s’exécutèrent alors avec un plaisir non feint, et tous purent voir le tourbillon de lumière or les envelopper.

– C’est extraordinaire, balbutia McGonagall, tandis que tous les autres les regardaient bouche bée.
– Quoi donc ? demanda alors Rogue en se dégageant doucement de l’étreinte de sa compagne.
– Ce tourbillon !
– Vous pouvez le voir ? demanda Lyla, incrédule.
– Oui, et c’est magnifique, dit Lupin, ébahi.
– Tu es convaincu, Black ? demanda sèchement Rogue, le toisant du regard.

L’air profondément vexé, Black se leva et sortit de l’appartement de Rogue, sans un mot ni un regard pour les autres. Lupin se leva à son tour, comme pour le suivre, mais alla vers Rogue et lui tendit la main.

– Je suis désolé pour le passé, Severus. Et je suis vraiment content pour toi, dit-il en regardant brièvement Miss Harrison avec un sourire. Je le pense vraiment.

Rogue attendit quelques instants, sondant Lupin de ses yeux noirs perçants. Il lui serra alors la main, en disant d’une voix qui avait perdu son ton rancunier :

– Merci. Moi aussi, je suis désolé… Mais ton copain a vraiment un problème, ajouta-t-il durement en montrant d’un signe de la tête l’embrasure de la porte où Black attendait.
– Avec l’arrestation de Pettigrow, son innocence sera rétablie. Je pense qu’alors vous devriez discuter et mettre les choses au clair. A moins que mademoiselle… s’interrompit-il en regardant Lyla.
– Harrison.
– A moins que Miss Harrison ne te révèle ce qu’elle a vu dans les pensées de Sirius tout à l’heure.
– Je pense qu’il vaudrait mieux qu’ils s’expliquent. J’ai fait ça sous le coup de la colère, mais ça ne serait pas très correct de ma part de révéler quoi que ce soit… même à toi ! conclut-elle d’un ton badin en embrassant Severus sur la joue.

Les deux hommes échangèrent une autre poignée de main, et Lupin se dirigea vers la sortie pour aller rejoindre Black.

– S’il vous plait, dit alors Rogue en se levant. Pouvons-nous compter sur votre discrétion à tous concernant ce à quoi vous avez pu assister ce soir ?
– Vous pouvez, confirma Dumbledore, en gratifiant chacune des personnes présentes d’un regard appuyé. Puis-je vous demander depuis combien de temps vous êtes ensemble ?
– A peine un mois, répondit Lyla. S’il vous plait, laissez-nous un peu de répit…
– Je tairai vos noms autant que faire se peut, promit alors le directeur.
– Merci, Albus, dit Rogue d’une voix rauque.
– De rien, Severus, c’est à nous tous de vous remercier pour le remarquable travail que vous avez accompli depuis votre rédemption, et ce au péril de votre vie, dit solennellement Dumbledore sous les regards approbateurs des membres de l’Ordre. Sans vous, et sans Miss Harrison, probablement, ajouta-t-il avec un sourire, Voldemort sèmerait la désolation dans le pays depuis longtemps.

Un silence respectueux se fit durant quelques instants.

– Bien, nous allons vous laisser, maintenant, reprit Dumbledore. Il nous faut tout de même allez vérifier la véracité de tout ceci. Mais compte-tenu de l’agitation qui règne dans ce château depuis quelques instants, je pense que la chute de lord Voldemort ne fait aucun doute ! Au revoir, conclut-il avec un sourire, avant de s’éclipser, suivi par Tonks.

McGonagall, quant à elle, se précipita vers Rogue et Miss Harrison qu’elle serra soudainement dans ses bras en leur disant, les larmes aux yeux :

– Ce que je suis contente pour vous deux !

Puis elle disparut, laissant Lyla et Severus seuls, manifestement quelque peu décontenancés.

Severus Rogue par Syrkell sur Deviant Art

Il est beau, hein, ce fan art ? On en trouve plein sur le net, celui-ci est de Skyrell. Clique sur l’image pour découvrir son très beau coup de crayon !

Bon sinon, ma thèse, crédible ou capillotractée ?

Sex, Rogue & rock’n’roll chap.15 [Fan fiction Harry Potter]

XV – Quiproquo

BANG !

La porte de l’appartement de Rogue s’ouvrit avec fracas, laissant entrer en trombe Nymphadora Tonks, précédée de Remus Lupin criant « Accio baguettes ! » et de Sirius Black hurlant « Lâche-la tout de suite, espèce d’ordure ! ». Ils se figèrent instantanément, l’air abasourdi. Ils venaient de surprendre Rogue et Miss Harrison en train de faire l’amour sur le canapé.

Rogue s’était instinctivement jeté sur Lyla pour la protéger. Puis ils se séparèrent rapidement, en protégeant leur anatomie respective du regard inquisiteur des intrus. Ils tournèrent leurs visages livides vers la porte, Lyla hurlant :

– Non mais ça va pas ? Qu’est-ce qui vous prend ? Vous êtes complètement cinglés !
– Qu’est-ce qui nous prend ? QU’EST-CE QUI NOUS PREND ? vociféra Black. Espèce de pourri, sale lâche, sale traître ! Tu vas payer, Servilus ! Ictus Pugneum ! hurla-t-il en pointant sa baguette sur Rogue.

Un jet de lumière bleu électrique jaillit de la baguette de Black. Ce fut au tour de Lyla de se jeter instinctivement sur Severus pour le protéger. Elle encaissa le sort de plein fouet et fut projetée deux mètres plus loin, sa tête heurtant lourdement la margelle de la cheminée. Elle tomba inanimée sur le sol, du sang lui coulant de l’arcade sourcilière. Rogue se précipita vers elle sans réfléchir.

– Lyla ! Non ! NON ! Salaud ! Regarde ce que tu as fait, espèce de malade ! hurla-t-il à l’adresse de Black qui lui pointait toujours sa baguette dessus en le fixant de ses yeux de dément. Lyla, Lyla, je t’en prie, reviens, ne me laisse pas, ne me laisse pas… supplia-t-il la jeune femme en prenant son corps inerte dans ses bras tout en essuyant le sang qui ruisselait sur son fin visage.
– Ecarte-toi, Rogue, je vais la soigner, dit alors Tonks en s’approchant, tandis que Lupin tentait de raisonner Black.

Il posa alors doucement Miss Harrison, se redressa lentement, et soudain fit volte-face et se rua sur Black.

– Je vais te TUER ! hurla Rogue en se jetant sur Black, son visage exsangue maculé du sang de sa maîtresse et ses yeux noirs flamboyant de haine.
– Levicorpus, lança nonchalamment Black d’une voix narquoise.

Rogue se retrouva instantanément suspendu en l’air, comme si un géant invisible le tenait par une cheville.

– Lâche ! Comme d’habitude, tu t’en prends à un adversaire désarmé, cracha Rogue.
– Bastalatchatche, enchaîna Black, un sourire moqueur et satisfait aux lèvres.

Rogue se trouva alors dans l’incapacité de produire un son, ses lèvres étant comme collées.

– Laisse-le tout de suite, dit alors Miss Harrison en se redressant, le visage dur et pâle, la mâchoire crispée et ses yeux verts étincelant d’une colère mal contenue.
– Alors, Servilus, reprit Black toujours sarcastique, tu ne peux pas te défendre sans l’aide de ta putain ?

Rogue s’agita violemment mais vainement dans les airs, sorte de pantin grotesque désarticulé.

– Laisse-le immédiatement, sinon…
– Sinon quoi ? l’interrompit Black.

Le visage d’Lyla état empreint d’une intense fureur. Rogue ne l’avait jamais vue ainsi. Soudain, une sorte de vent chaud s’engouffra dans la pièce alors que tout était fermé, les lumières vacillèrent et tout commença à trembler. Miss Harrison paraissait tendue et concentrée à l’extrême.

– Lâche-le tout de suite, siffla-t-elle entre ses dents, tandis que l’agitation dans la pièce empirait.

Désormais, plus personne ne rigolait. Tous semblaient plutôt inquiets, Rogue y compris.

– Sirius, arrêtez ça immédiatement ! ordonna alors Dumbledore qui venait d’arriver dans l’appartement.
– Comme vous voulez, ricana Black.

Il abaissa sa baguette et Rogue s’écrasa sur le dallage la tête la première dans un cri de douleur.

– Lyla, veuillez vous ressaisir ! dit ensuite sèchement le directeur.

L’agitation cessa progressivement dans la pièce. Miss Harrison recouvra peu à peu ses esprits et accourut près de Rogue qui se tenait le visage d’une main d’où s’échappait un flot continu de sang.

– Il m’a cassé le nez et au moins deux dents ! accusa-t-il Black en lui lançant un regard mauvais.
– Ça ne pourra que t’arranger, railla Black.
– Ça suffit ! rugit Dumbledore, perdant un peu de son flegme légendaire. Peut-on m’expliquer ce qui se passe ici ? exigea-t-il en voyant Tonks, Black et Lupin baguettes pointées sur Rogue et Miss Harrison, respectivement nu et en porte-jarretelles.
– On aimerait bien le savoir aussi, dit sèchement Lyla.
– Pourrait-on, s’il vous plait, se rhabiller, si ce n’est pas trop demander ? requit Severus.
– Bien entendu. Nymphadora, veuillez accompagner Miss Harrison à la salle de bain, s’il vous plait. Et vous deux, veuillez abaisser vos baguettes, enjoignit Dumbledore.
– C’est ça, pour qu’elle en profite pour faire un mauvais coup ! brailla Black.

Rogue se tendit, à deux doigts de bondir sur lui, mais Lyla le retint.

– Laisse, Severus, ce n’est pas grave, dit-elle d’une voix doucereuse. Il faut le comprendre, le pauvre homme. Vu sa tête, c’est sûrement la première fois de l’année qu’il voit une femme nue !

Rogue ne put réprimer un ricanement. Il regarda alors Miss Harrison en souriant et lui murmura à l’oreille « Je t’aime, toi… »

– On peut se rhabiller, alors ? insista Lyla.
– Allez-y, acquiesça Dumbledore. Severus, venez ici que j’arrête l’hémorragie. Pour la fracture et vos dents, il faudra aller voir Mme Pomfresh. Stop Epistaxis, dit-il en passant sa baguette sur l’arête nasale de Rogue.

Ce dernier fila ensuite s’habiller, tandis que Dumbledore demandait à Tonks d’aller chercher le professeur McGonagall. Il confisqua les baguettes de Black et de Lupin et les invita expressément à s’asseoir dans les fauteuils de cuir noir entourant la table basse ; ce qu’il fit aussi. Lyla et Severus, quant à eux, prirent place sur le canapé.

– Est-ce qu’on pourrait enfin savoir ce qui se passe ? demanda Miss Harrison d’une voix qui avait perdu son habituel ton enjoué.
– Voldemort est de retour, asséna Dumbledore.
– Co… Comment ? bredouilla Rogue l’air incrédule. Mais ce n’est pas possible, la Marque des Ténèbres n’a pas été douloureuse de la soirée !
– Il ment ! cria Black en jaillissant de son fauteuil.
– N’importe quoi ! répliqua Lyla avec colère, l’air offusqué.
– Qu’est-ce qu’elle en sait, la grue ?
– Je suis Legilimens, pauvre tache !
– Et alors ? Ça paraît évident qu’elle est de mèche avec lui !
– Mais ta gueule, espèce de taré ! Faut te faire soigner, pauvre mec ! T’es qui, toi, d’abord ? s’exclama Miss Harrison qui s’était également levée.
– C’est Sirius Black, la renseigna Rogue.
– Quoi ? Le meurtrier ? s’étonna Lyla, une pointe d’horreur dans la voix. Mais qu’est-ce qu’il fait là ?
– Il est innocent, affirma Dumbledore, et il fait partie de l’Ordre du Phénix. Maintenant, asseyez-vous et calmez-vous, intima-t-il d’une voix fatiguée. Severus, montrez-moi votre avant-bras, ajouta-t-il d’un ton sans réplique.

Rogue s’exécuta.

– En effet, la Marque est complètement floue, ce qui semble confirmer les dires de Severus.

Rogue et Miss Harrison lancèrent un regard triomphal à Black, un rictus narquois aux lèvres.

– Je ne comprends pas, continua Dumbledore.
– Moi non plus, enchaîna Severus. Elle était pourtant parfaitement nette, tout à l’heure, mais à aucun moment elle n’a été douloureuse !
– Quand ça ? demanda Dumbledore.
– J’étais dans le bain, il devait être un peu moins de vingt et une heures, répondit machinalement Rogue. Mais Albus, il est vraiment de retour sous sa forme incarnée ?
– Oui. Maugrey « Fol Œil » l’a vu peu après vingt et une heures. Severus, où étiez-vous à ce moment-là ?
– Ici.
– Tout seul ?
– Non, avec Miss Harrison.
– Et ? insista Dumbledore.
– Et… on… on… bredouilla Rogue.
– Et on faisait l’amour, ça vous va ? termina Lyla d’une voix agressive.
– Vous vous foutez de nous ? ricana Black. Pendant une demi-heure ? Et vous voulez qu’on vous croie ?
– T’es peut-être un mou du gland, mais c’est pas le cas de tout le monde, répliqua sèchement Lyla.

Rogue laissa échapper un éclat de rire moqueur, tandis que Black et Miss Harrison se jaugeaient du regard.

Et soudain, pour la seconde fois de la soirée, la porte de l’appartement de Rogue s’ouvrit à la volée.

____________________________

Très visuel, comme chapitre, non ?

Sex, Rogue & rock’n’roll chap.14 [Fan fiction Harry Potter]

XIV – Retrouvailles

Les trois jours qui suivirent virent le nombre d’attaques de Mangemorts diminuer. On ne dénombra aucune attaque la nuit du vingt et un au vingt-deux décembre. Il faut dire que les membres de l’Ordre du Phénix, secondés par les Aurors du Ministère (qui intervenaient à titre officieux, les autorités refusant d’entendre raison) avaient fourni un travail extraordinaire, notamment grâce au sortilège de Traçage que Rogue avait pu lancer sur les six Mangemorts qu’il jugeait les plus influents. Ils se contentaient de neutraliser les attaques et laissaient filer les Mangemorts pour retrouver Voldemort, qu’on n’avait pas encore pu localiser.
La Marque des Ténèbres de Severus était toujours aussi nette, ce qui présageait un retour imminent du Mage Noir. Mais paradoxalement, elle ne le brûlait plus en permanence. Il en émanait seulement des douleurs fulgurantes et ponctuelles. Ce comportement erratique et inédit laissait Dumbledore et Rogue perplexes.
Ce dernier put alors recommencer à penser à Lyla. Elle lui manquait terriblement. Il aurait bien eu besoin de sa confiance et de son affection, les sarcasmes répétés de cette ordure de Black le minant au plus haut point, même s’il n’en laissait rien paraître. Il préférait laisser planer le doute, conserver son attitude ambiguë pour assurer son rôle d’agent double.
Il allait la retrouver ce soir… Heureusement, les Mangemorts avaient décidé de suspendre leurs activités répréhensibles pour l’instant. Dumbledore avait donc accordé une soirée de repos à Severus, les autres membres de l’Ordre assurant la surveillance. Il avait alors rapidement envoyé Liber, son grand-duc, à Lyla pour confirmer la soirée. Il fallait maintenant se reposer, dormir pour effacer la fatigue et la souillure, pour être en forme ce soir, pour Lyla… Dormir… Dormir… Dormir…

Miss Harrison arriva à Poudlard via le réseau de cheminées en début de soirée. Elle s’attela tout de suite à la préparation du dîner qu’elle avait prévu : huîtres, escargots de Bourgogne, poulet de Bresse aux morilles et gratin dauphinois, fromage et fraises, le tout arrosé de Montrachet, de Meursault et de Champagne. Puis l’heure des retrouvailles approchant, elle fila prendre un bain, fit des soins corporels aux senteurs gourmandes et se maquilla légèrement. Elle passa alors ses plus beaux dessous, porte-jarretelles y compris, et revêtit une longue robe noire fendue sur le côté, profondément décolletée devant comme derrière. Finalement, elle agrafa le pendentif que Severus lui avait offert pour son anniversaire, mit « The River » de Bruce Springsteen dans la chaîne hi-fi, prit sa guitare acoustique et s’installa dans le sofa face à la porte pour attendre Severus. Et elle attendit. Un quart d’heure. Une demi-heure. Une heure. Désormais, elle arpentait son appartement dans tous les sens, sans quitter la porte des yeux, manifestement en proie à une profonde inquiétude. Elle s’enveloppa alors dans sa cape, entrouvrit la porte pour scruter le couloir et la referma aussitôt. Rusard et Miss Teigne arrivaient. Elle réfléchit quelques instants, sortit sa baguette et la passa sur la porte en disant « Circumspecto per ostium ». Aussitôt, une sorte de périscope en sortit. Elle regarda dedans un instant, puis sortit, marchant rapidement jusque chez Severus. Arrivée devant sa porte, elle murmura rapidement « Corneille Agrippa » et se rua à l’intérieur.

La pièce était plongée dans une obscurité froide et silencieuse. Aucun feu ne brûlait dans la cheminée d’angle. Face à elle, le canapé et les fauteuils de cuir noir autour de la table basse ronde en palissandre étaient vides. Miss Harrison regarda alors à sa gauche. Elle vit enfin Severus, allongé sur son lit, tout habillé, amaigri, les traits tirés, plongé dans un sommeil agité. Elle alluma tout d’abord un feu dans la cheminée d’un coup de baguette, et alla s’allonger à côté de son amant qu’elle réveilla d’un simple baiser sur les lèvres.
– Oh merci, tu es là, articula-t-il péniblement en se blottissant instinctivement contre Lyla.
– Ça va ? lui demanda-t-elle doucement. Tu as l’air tellement fatigué, dit-elle en lui caressant les cheveux.
– Je suis exténué… Je n’en peux plus, c’est trop dur, marmonna-t-il d’une voix rauque. Heureusement tu es revenue…
– Chut… Repose-toi…
– Mais… Quelle heure est-il ? demanda-t-il en se redressant brusquement.
– Presque vingt-et-une heures, pourquoi ?
– Oh non, j’ai gâché la soirée, je suis désolé…
– Mais non, on a tout le temps, le rassura Lyla. Je vais te faire couler un bon bain chaud, tu vas te relaxer, et après on y va !
– Merci, tu es trop bonne…
– Hi hi, je sais que je suis bonne, dit-elle malicieusement en se levant.
– Attends, lui dit Severus en l’attrapant par la main.
Il l’attira vers lui et ils s’embrassèrent longuement. Ils passèrent ensuite un long moment à se regarder.
– Tu es magnifique, murmura-t-il enfin d’une voix profonde.
– Merci, tu n’es pas mal non plus, lui répondit-elle en haussant les sourcils, avec un regard plein d’envie.
– Non, sans rigoler, une fois tu m’as dit que j’étais beau… Tu le penses vraiment ?
– Ben oui, quelle question ! Pourquoi ?
– Mes cheveux gras, mon nez crochu, mes dents pourries… énuméra-t-il.
– Et bien quoi ?
– Et bien, c’est moche… lâcha-t-il dans un souffle.
– Moi je m’en fiche ! Bon, pour les cheveux, c’est vrai que parfois c’est un peu gênant, mais bon…
– Pourtant, je le lave tous les jours ! dit-il vivement.
– Mais il ne faut pas ! Ça les graisse encore plus ! Tous les deux ou trois jours avec un shampoing traitant, ça devrait améliorer tout ça ! Tu vas voir, je vais te prendre en main !
– Et pour mes dents ? demanda timidement Severus.
– Je te prendrais rendez-vous chez mon dentiste pour un blanchiment, si tu veux. Mais je te jure, moi, je t’aime comme tu es, conclut-elle avant de l’embrasser langoureusement. Allez, je vais faire couler ton bain, finit-elle. Tu veux écouter quoi comme musique ?
– Mozart, la symphonie n°25.

Rogue se laissa bercer par la virtuosité de la musique et par le bain à remouds aux huiles essentielles que Lyla lui avait préparé. Elle était tellement fantastique… Elle le trouvait beau, elle avait des solutions simples pour tout, elle était solide… et elle l’aimait… Il ne la méritait pourtant pas… Ses réflexions furent interrompues par la tête d’Lyla qui apparut dans l’embrasure de la porte.
– Ça va mieux ? Tu as besoin de quelque chose ? lui demanda-t-elle gentiment.
– Tu veux bien me frotter le dos ?
– Avec plaisir…

Et le plaisir fut tel qu’ils oublièrent tout : le dîner, l’insonorisation et tout le reste. Ils restèrent chez Severus et se livrèrent corps et âmes à des ébats amoureux rendus encore plus intenses par quatre jours de séparation. Ils laissèrent le tourbillon de lumière les emporter,

« Là, où tout n’est qu’ordre et beauté,

Luxe, calme et volupté. »(1)

(1) L’Invitation au voyage, Les fleurs du Mal, Charles Baudelaire

__________________________

Bon alors, un shampoing et un orthodentiste

à recommander à ce pauvre Severus ?

Sont cons, ces sorciers, quand même,

avec tous les sortilèges qui existent, sérieux…

Sex, Rogue & rock’n’roll chap.13 [Fan fiction Harry Potter]

XIII – Doloris

Rogue rentra à Poudlard au petit matin. Dès son arrivée chez lui par le réseau de cheminées, il se rua aux toilettes où il vomit tripes et boyaux, convulsé par des spasmes de douleur et des sanglots irrépressibles. Il avait dû perpétrer des actes immondes cette nuit afin de préserver sa couverture et de prouver sa soi-disant loyauté au Seigneur des Ténèbres. Lucius Malefoy, qu’il avait autrefois considéré comme un ami, lui faisait désormais horreur. Il l’avait pratiquement obligé à violer une femme, prétextant faire un cadeau à un ami célibataire. Heureusement, Rogue avait pu l’éviter, justifiant son refus par un dégoût trop prononcé pour les Moldues. Néanmoins, il avait dû la torturer en la soumettant au sortilège Doloris, après que ses camarades Mangemorts se soient amusés avec elle en la soumettant grâce à l’Imperium. Ses cris et ses supplications résonnaient encore dans sa tête.

Rogue se releva péniblement, se dévêtit et prit une longue douche, comme si l’eau avait le pouvoir d’éradiquer les saletés qu’il avait vues, qu’il avait faites pendant la nuit. Dire qu’il faudrait probablement recommencer ce soir… Il n’avait pas appris grand-chose cette nuit. Seulement que Voldemort était très proche de retrouver sa forme incarnée et son apogée. Il lui faudrait donc continuer à fréquenter les Mangemorts, assister, voire participer à des atrocités pour en apprendre d’avantage. Le seul point positif de la soirée était qu’il avait réussi à soumettre Malefoy, Goyle et Bellatrix Lestrange à un sortilège de Traçage. Ainsi, les membres de l’Ordre du Phénix pouvaient désormais les suivre à distance, même s’ils transplanaient.

Rogue sortit de la douche, s’habilla et s’apprêta à aller faire son rapport à Dumbledore quand il vit un parchemin sur son oreiller. Lyla… Il le descella en disant fébrilement «Dionysos». Le dieu grec de l’Extase et du Vin, leur mot de passe commun… Il lut :

Sev,
Tu me manques déjà.
Je t’en prie, fais attention et prends bien soin de toi. Je pense revenir le vingt-deux au soir. Je te préparerai un dîner aux chandelles typiquement français. Je m’arrêterai en Bourgogne faire le plein ! Envoie-moi Liber si tu ne peux pas te libérer.
Moi aussi je t’aime,
Ta douce

Sev’. Il adorait quand elle l’appelait ainsi. Ça changeait des immondes surnoms dont on l’avait affublé par le passé. En fait, il valait mieux qu’elle fût absente en cette période. Il ne voulait pas la tracasser avec ces histoires de Voldemort. De plus, elle était d’origine moldue. Elle était plus en sécurité loin de lui si les évènements venaient à mal tourner.
Rogue secoua alors la tête comme pour chasser les idées déprimantes qui risquaient de naître dans son esprit. De toute façon, il fallait aller voir Dumbledore rapidement. Il prit le parchemin, le plia et le mit dans la poche gauche de sa chemise. Là, juste sur son cœur. Comme un bouclier.

Rogue par Pralinette

Alors, il est pas beau, ce portrait ?

Magnifique, n’est-il pas ?

C’est une photo d’une toile faite exprès pour moi par ma copine Pralinette !

Et Pralinette, elle est timide ! Elle a peur de montrer ses tableaux ! Alors steplait, comme elle est super gentille, je compte sur toi pour aller lui rendre une petite visite ce jour-même sur son blog, où elle a fait un article spécial pour l’occasion, et pour l’encourager !!!

Merci beaucoup, Pralinette !!! Je te réinvite quand tu veux !!!